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François L Hostis, Comment intégrer le marketing dans la construction de la roadmap produit

Épisode #60 | Publié le 20 mars 2024

François L Hostis

François L’Hostis est Head of Product Discover au Groupe La Centrale.

François a commencé sa carrière dans le marketing avant de rejoindre le monde merveilleux du produit il y a plus de 7 ans !

Il est passé par de très belles entreprises de la FrenchTech telles que Meetic et Doctissimo où il a dû faire face aux enjeux produit liés à la gestion d’un site web à très fort trafic !

Il est venu au micro de Just a Click Podcast nous partager ses riches retours d’expériences afin d’améliorer les interactions Marketing – Product.

  • Comment maximiser la collaboration entre le produit et le marketing.
  • Quelles sont les spécificités produit de travailler sur un site à très fort trafic.
  • Les enjeux produits autour du référencement naturel et payant (SEO/SEA).

Ressources :

Bonne écoute !

Transcription de l'épisode : "François L Hostis, Comment intégrer le marketing dans la construction de la roadmap produit"

Terry : Salut François, merci de prendre du temps aujourd'hui pour parler product et marketing et un peu l'interaction de ces deux mondes. Donc un sujet assez intéressant et d'actualité dans un contexte où le business aussi revient un peu en force dans tous les domaines et en particulier dans le monde du produit. Donc avant de rentrer dans le vif du sujet, je te propose de te présenter et puis de nous présenter ce que tu fais aujourd'hui.

François : Bonjour Terry. J'ai commencé dans une école de commerce, j'ai fait du marketing, c'est ma formation première. J'ai commencé mes premières expériences dans le marketing puisque j'étais chef de produit chez les télécoms, chez SFR et chez Bouygues Télécoms. Et mes premières expériences, mon premier CDI, ça a été de faire du merchandising, donc une mission purement marketing qui est de bien mettre en avant les produits, etc. La spécificité du poste, ça a été que c'était sur la boutique internet. Et en fait, c'est comme ça que j'ai mis les pieds dans tout ce qui peut être numérique, digital. Et en fait, j'en suis jamais sorti. Plutôt une bonne nouvelle, c'était un bon tournant à prendre à l'époque. On a découvert à ce moment-là un peu l'étendue que pouvait avoir internet. La boutique internet, à l'époque, c'était pas grand-chose. On voit aujourd'hui que la plupart des ventes, même des télécoms, se font pas forcément en boutique, mais sur la boutique internet. Et donc, du coup, c'était un bon virage à prendre. Par la suite, j'ai pu me rapprocher encore et développer finalement le métier de Product Owner. A l'époque, j'étais vraiment plutôt chef de produit digital, il y avait des Product Owner, les équipes tech étaient un peu loin et j'ai voulu réduire un peu tout ça. Et j'ai eu la chance d'être embauché chez Meetic, qui était une entreprise qui était déjà pas mal avancée. On ne parlait pas de product management, mais en tout cas il y avait des PO. Et des organisations où il y avait un PO et des équipes de développement qui travaillaient en direct. Et ça c'était vraiment cool. C'est vraiment exactement ce que je cherchais, parce que je n'ai pas de formation technique. un esprit un peu mathématique et j'aime bien comprendre comment fonctionne le site internet, les applications aussi d'ailleurs, et surtout comprendre pourquoi on peut pas faire telle chose ou telle chose, et pourquoi il vaut mieux faire cette chose-là de cette manière-là et pas de cette manière-là, et ça c'est hyper intéressant de travailler avec les techs pour ça. Et donc c'était vraiment ce que je recherchais. A l'époque j'ai travaillé sur une problématique qui était assez liée au marketing puisque c'était toute la partie landing page et donc création de compte avec chez Meetic des gros enjeux d'acquisition de trafic. Il y avait des millions d'euros qui étaient dépensés tous les mois sur Facebook Ads par exemple. et l'enjeu de mon équipe c'était d'optimiser finalement les budgets qui étaient dépensés en conversion de manière à ce qu'on dépense des euros sur Facebook et on en convertit le maximum en termes de création de compte pour faire rentrer chez Meetic. Et ça c'était vraiment instructif parce qu'il y avait un stakeholder qui était hyper intéressant, assez imposant dans la boîte, puisque la boîte fonctionnait vraiment sur l'acquisition de trafic Meetic. A l'époque, on l'écrivait un peu comme une baignoire, mais une baignoire percée. Parce qu'en fait, si tu fais bien ton boulot, les gens s'en vont. Si tu fais mal ton boulot, ils s'en vont. Et si tu fais bien ton boulot, ils ont trouvé l'amour, donc du coup, ils s'en vont aussi. Du coup, il fallait toujours avoir un robinet qui était ouvert. À l'époque, il y avait une vraie stratégie de mettre de l'argent sur la table pour aller acquérir du trafic, et donc des gros enjeux sur tout ce qui était création de compte et conversion pour ses dépenses marketing. J'ai continué après chez Meetic, j'ai fait d'autres missions qui étaient plus liées à l'algorithmie. Et au produit, une fois que l'utilisateur était connecté, mais ça a un peu moins de trait avec le marketing, si ce n'est que chez Meetic, on travaillait avec le marketing sur tout ce qui pouvait être tonal voice, ou créer des features qui pouvaient être mis en avant dans des campagnes de com, qui étaient assez intéressantes. Et là, aujourd'hui, je suis Head of Product chez la centrale. On a en ce moment une grosse actualité marketing chez la centrale puisqu'on a décidé de remettre la marque au goût du jour, de remettre la marque en avant en communication, qui était des choses qu'on n'avait plus fait depuis à peu près un an. On a des gros enjeux de marketing, aussi bien sur du branding, on en parlera peut-être après, mais sur du SEO aussi, et sur du marketing performance également.

Terry : Très clair. Du coup, pour ceux qui ne connaîtraient pas La Centrale ou qui auraient oublié ce que c'est.

François : Alors déjà, si effectivement, comme moi, si vous habitez Paris, vous n'avez pas forcément besoin d'une voiture. Et donc, effectivement, ça peut être la majorité des personnes qui peuvent nous écouter. La Centrale, c'est un site de petites annonces qui fait des voitures d'occasion. Grosso modo, c'est ça, aujourd'hui, ce qu'on fait. À l'époque, il y avait beaucoup d'autres choses. Ça a commencé il y a 50 ans en étant un magazine, vraiment en papier. Et à l'époque, ça faisait un peu tout et n'importe quoi comme petite annonce. C'était Le Bon Coin mais en papier. Il y a une spécialisation qui s'est faite sur les voitures aujourd'hui. On est toujours en concurrence avec Le Bon Coin. C'est notre gros concurrent sur tout ce qui est petites annonces. Et c'est un business assez intéressant parce qu'on doit être une marque B2C pour attirer du monde, du trafic. pour que les gens consultent les annonces, cherchent des voitures, et éventuellement contactent les professionnels. Mais en fait on a un business B2B également, puisque nos vrais clients c'est les concessionnaires qui vont acheter ce qu'on appelle nous des places de parking sur la centrale pour pouvoir mettre en avant leur véhicule. Donc c'est un business assez intéressant où il faut à la fois travailler le sales, qui est hyper important, je sais que vous avez déjà fait des podcasts là-dessus, mais où l'aspect marketing est hyper important parce que si on n'a pas ce marketing, si on n'a pas cet aspect B2C, on n'arrive pas à contenter nos concessionnaires qui n'ont pas de trafic chez eux.

Terry : Ouais donc un problème toujours pareil de poulet d'œufs sur ce sujet là pour pouvoir avoir les deux flux en fait qui arrivent.

François : Et deux satisfactions à faire aussi en ménageant le chou et la chèvre en se disant que les sales vont dire que le pro a envie de voir ses coordonnées très très haut dans la page, détail par exemple, et nous qui allons dire d'un point de vue utilisateur en fait ces informations sont pas très intéressantes il va plutôt falloir mettre en avant Je dis des bêtises, mais les caractéristiques du véhicule, est-ce que c'est une bonne affaire, le prix, etc. et que c'est ça qui va devoir être dans la page le plus haut. On est toujours sur la guerre du scroll et de savoir où est-ce qu'on en est dans la page et où est-ce qu'on met les informations. Voilà, donc il faut ménager toujours un.

Terry : Petit peu le chouet j'achève. Très clair et parcours hyper riche, c'est ce que je trouve intéressant avec ton parcours aussi quand on avait échangé en off, c'est aussi l'aspect très SEO que tu as pu avoir, que tu as aussi aujourd'hui dans tes missions actuelles. Et puis le fait que du coup là, tu sois head of product, mais du coup avec un gros background aussi en marketing et donc d'où l'intérêt d'échanger sur ces sujets, sur le sujet de comment mieux intégrer les problématiques marketing quand tu fais aussi du produit. Donc pour prendre cet angle-là pour commencer, toi aujourd'hui dans cette stratégie de redynamiser la marque, de retravailler un petit peu ces sujets branding aussi au niveau de la centrale, Aujourd'hui, quelle est un peu l'organisation produit que vous avez ? Celle peut-être que vous aviez auparavant et que vous avez réussi à transformer ou que vous êtes en train de transformer ? Quels sont un peu, tu vois, le mode d'organisation que vous avez par rapport à ça et les enjeux actuels à ce niveau-là ?

François : Moi je suis arrivé il y a un an chez la centrale, donc il n'y a pas si longtemps que ça, mais en même temps ça parait maintenant assez loin par rapport au travail qui a été fourni. Et à l'époque l'équipe marketing n'était pas non plus très fournie. Donc il y a d'abord une première teneur qui a été de mettre en œuvre une vraie équipe marketing avec des recrutements de CMO, de Head of Marketing également. Ça, c'était la première étape, de convaincre nos actionnaires sur le fait que ça valait le coup d'investir sur la marque et de remettre de l'argent sur un renouvellement de la marque. Le site, quand je suis arrivé, était assez entre guillemets vieillot. Il y a eu une première refonte qui a été faite et on a réinvesti pour faire bientôt une prochaine refonte d'identité de marque. La refonte l'année dernière était plutôt sur l'aspect mobile friendly et UX, avec une identité de marque qui avait été un peu refondue mais qui n'était pas finalement assez aboutie par rapport à ce qu'on voulait faire, et un vrai travail depuis l'arrivée de cette équipe marketing sur une vraie plateforme de marque, une vraie nouvelle identité graphique qui est en train d'être mise en place. Et sur l'aspect organisationnel, plutôt côté produit, ce qu'on a fait, c'est justement la création de poste pour laquelle je suis arrivé chez la Centrale, qui est d'avoir un Head of Product un peu dédié à toute cette équipe marketing. Bien entendu, l'équipe marketing travaille également avec d'autres Head of Product qui sont plutôt dans le produit. Notre cœur de business, c'est la page de recherche, c'est la page de détails. Et sur ces pages-là, il y a des enjeux, typiquement des enjeux SEO, et c'est ces équipes-là qui vont le mettre en œuvre. Néanmoins, pouvoir avoir un interlocuteur qui soit l'interlocuteur privilégié pour toutes ces problématiques et qui puisse rediriger ensuite aux bonnes équipes, c'était également quelque chose qu'on voulait mettre en place. Et c'est pour ça que moi je suis arrivé il y a un an à peu près, pour commencer à travailler tout ça et pouvoir être un interlocuteur principal.

Terry : Du coup donc assez clair pour bien voir toi ton périmètre au niveau produit sur la centrale par rapport à ce que tu disais donc la page de la landing page avec la recherche versus les autres segments. C'est quoi toi le périmètre produit que tu as sur ça ?

François : Alors on a trois trails principales côté B2C, on va avoir une équipe produit qui va être plutôt concentrée sur tout ce qui est B2B et la création d'outils pour les Pour les pros, côté beat aussi, on a trois tribes. On a une tribe qu'on appelle Discover, sur laquelle je suis et sur laquelle je reviendrai après. Une tribe Buy, qui est donc tout le funnel d'achat et donc toute la découverte pour un utilisateur des véhicules qui sont mis à disposition par les concessionnaires jusqu'à la prise de contact avec le concessionnaire et qui est le business principal de la centrale. Et on a une tribe Sell, qui elle, concerne plutôt la vente de véhicules pour des utilisateurs. sur laquelle on a deux leviers qui sont à la fois le dépôt d'annonce par un particulier qui peut déposer son annonce comme sur leboncoin et à ce titre remonter dans nos moteurs de recherche et qui peut être découvert par des utilisateurs et également la partie ce qu'on appelle le rachat express qui est plutôt cette fois ci de la vente à un concessionnaire dans laquelle les arguments vont être que le concessionnaire se charge de tout Donc c'est plus rapide, il n'y a pas besoin d'avoir de paperasse. Par contre, c'est vrai que le concessionnaire va avoir une marge et donc on vendra un peu le véhicule moins cher. Ça, c'est les tribes qui vont, on va dire, avoir les objectifs business in fine, la fin du tunnel. Et la tribe discover, elle, vient se mettre au-dessus. Elle est plutôt dans l'entrée du funnel. On va avoir comme mission d'attirer des utilisateurs, d'attirer des nouveaux utilisateurs. Et pour ça, on va avoir des leviers qui sont à la fois de travailler avec le marketing, des leviers SEO, SIA, brand, etc. On va avoir aussi toute une partie services et cette fois-ci on va aussi les travailler avec le marketing parce qu'on va pas créer des services pour faire plaisir mais on va créer des services qui sont plébiscités par les utilisateurs. Donc on va attirer de nouveaux utilisateurs dans la mesure du possible les qualifiés et pour nous les qualifiés ça va être de savoir s'ils sont plutôt dans une démarche de vente de leur véhicule ou une démarche d'achat de véhicules. La plupart du temps, ils sont d'ailleurs dans les deux, et c'est ça qu'il faut qu'on arrive à... peut-être qu'on fait pas très bien aujourd'hui, mais qu'il faut qu'on arrive à mettre plus en oeuvre, c'est-à-dire que je vends une voiture, mais c'est pas parce que je veux en acheter une nouvelle, ce qui se passe très régulièrement, de qualifier ses utilisateurs et de les rediriger le plus efficacement possible vers les deux autres tribes, qui cette fois-ci, elles, vont véritablement se focuser sur les convertir pour de bon. Donc, j'attire quelqu'un avec un service qui permet d'estimer la valeur de mon véhicule, J'essaie de savoir si cette personne veut vendre ce véhicule ou si elle s'intéresse au prix du véhicule parce qu'elle veut en acheter un. A partir de là, je lui fournis l'information qu'il est venu chercher. J'essaie d'ailleurs de l'obtenir au passage, de lui faire créer un compte et de le rediriger vers le bon parcours qui va bien avec les bonnes informations. Si jamais j'ai récupéré des informations, de les transmettre à l'autre partie du tunnel pour qu'eux convertissent aussi le mieux possible.

Terry : Hyper clair et du coup ça m'emmène sur le second point qui est là sur 2024 par rapport à tu vois les fonctionnalités dont tu parlais que vous avez déjà mais sur laquelle vous continuez à travailler j'imagine par exemple de pouvoir estimer le prix de ton véhicule comment tu travailles cette partie vraiment roadmap fonctionnelle de ok il nous faut cette fonctionnalité qui est nécessaire d'un point de vue utilisateur final et en même temps derrière ta stratégie marketing sur par rapport à ce que tu disais être capable de pouvoir ensuite convertir en fonction du besoin de l'utilisateur qui soit à la fois de vente ou de rachat ou les deux Comment tu fais cohabiter ces deux mondes, ou aujourd'hui quelles sont les méthodes que vous avez en place ou que vous êtes en train de mettre en place par rapport à ça ?

François : C'est hyper intéressant parce que jusqu'à présent, quand la centrale communiquait, elle communiquait beaucoup sur le fait que chez la centrale, on va trouver un véhicule à acheter, on va trouver plein de façons qui facilitent la vie de l'utilisateur pour trouver le bon véhicule qui va bien. Et là, dans les réflexions qu'on a aujourd'hui, c'est plutôt de se servir justement de services qu'on peut avoir comme ce qu'on appelle la cote. c'est le nom du service chez nous, comme étant un vrai levier, comme une marque dans la marque, comme un vrai levier d'acquisition sur on a ce service-là qu'on rend à l'utilisateur. Ça va nous servir à attirer des gens et là on va se parler plutôt de problématiques de branding, de marketing, de se mettre sur le marché de l'estimation pour attirer des gens. On va se parler en termes de marketing également de CRM puisque ce service-là doit nous permettre de qualifier des utilisateurs et qualifier des utilisateurs et essayer de récupérer leur email ou au moins une création de compte. de manière à les faire rentrer dans un process de vie chez nous qui l'amènera, on l'espère, à convertir soit sur de la vente, soit sur de l'achat. Et c'est ces leviers-là qu'on met en place aujourd'hui. Typiquement, quelque chose qu'on est en train de faire en ce moment, c'est justement de restreindre un peu ces services-là d'estimation de véhicules à la création d'un compte. En tout cas, c'est un test qu'on essaye de faire. pour voir si on arrive à faire créer des comptes de manière à faire rentrer des gens dans tous les funnels de CRM. Et sur la partie branding, on a optimisé, on a refondu ce parcours-là de manière à ce qu'il soit aux normes de l'identité graphique qu'on est en train de faire, même si ça c'est un travail qui se fait sur tout le site et pas que sur ce service-là. Mais il ne faut pas l'oublier, ce service-là, il ne faut pas se concentrer que sur le core business le classified et donc les petites annonces et le contact, il faut aussi inclure tous ces services là dedans. Et voir avec le marketing quels éléments peuvent être développés, là il y a tout un travail d'analyse de nos concurrents, de voir quels sont nos atouts par rapport à ça, et on en a, typiquement on a beaucoup de data, parce qu'on a énormément d'annonces et notre service d'estimation se base sur les 6 mois de petites annonces qu'on a eues dans le passé, sur lesquelles on va pouvoir estimer. Grâce à toute la data qu'on a finalement, on rend des services à l'utilisateur.

Terry : Sur ce dernier point de justement s'appuyer sur la donnée que vous avez et également définir un peu la stratégie derrière marketing par rapport à ça, comment vous définissez également les différentes métriques qui vont vous dire oui, ça c'est un succès ou pas ? par rapport à ce que ce que tu expliques pourrait paraître de l'extérieur évident de se dire bah oui du coup tu vas fournir un service mais pas non plus trop l'ouvrir tant que tu n'as pas souscrit à la plateforme ce qui permet de faire rentrer ton utilisateur comme ça dessus mais ce qu'il faut comprendre c'est qu'il y a aussi de l'existant par rapport à ça c'est que tu vas changer aussi peut-être des choses qui fonctionnaient déjà et donc bah les équipes qui s'est tourné ça avant peut-être vont te dire bah attends Maintenant tu vas complètement modifier ça donc tu vas avoir des pertes à un endroit pour potentiellement du gain futur. Donc toutes ces choses là pour réussir à embarquer aussi les équipes existantes et faire avancer dans la vision voulue, il va falloir être capable de mesurer pour montrer justement les différents impacts. et voir ensuite ajuster en fonction de ce que vous mesurez donc comment un peu tu travailles cette problématique de métrique et également après de répartition tu vois des rôles entre une équipe marketing très orientée vers la connaissance du marché versus une équipe produit plus sur la partie aussi mise en oeuvre et réalisation de ces nouvelles fonctionnalités ou modification de l'existant.

François : Il y a deux choses là-dedans qui répondent aux deux équipes, c'est que chacune des équipes doit avoir ses leviers de mesure. Chez le marketing, on va plutôt se parler de brand awareness ou de notoriété. Ce qui n'existe pas aujourd'hui, mais ce qui sera intéressant peut-être de développer avec eux, c'est de se dire quelle est la notoriété de la cote parmi tous les outils d'estimation de prix de véhicules en France. et de voir si en le mettant en avant, en retravaillant le produit, on arrive à augmenter cet indicateur-là. C'est un indicateur qui est vraiment purement branding. D'un point de vue marketing, on va mettre le CRM dedans, on va avoir tout ce côté création de compte. La création de compte n'est pas l'aboutissement final, il faut créer le compte, mais il faut ensuite en faire quelque chose. Ils vont avoir des métriques de création de compte et puis après d'optimisation de leur base et de comment on fait revenir les gens. Côté produits, on a la problématique inverse. Jusqu'à présent, on n'est pas obligé de créer un compte pour accéder à cette information. Néanmoins, on sait que ça peut être un vrai levier pour aller chercher une information qui est très intéressante, qui est la création de compte. et ce qu'on fait en ce moment c'est qu'on va mettre en place un test et le test le plus basique possible qui est de fermer et de dire bon bah voilà maintenant c'est fermé il faut que tu crées ton compte et de voir en fait aujourd'hui ça n'existe pas dans l'écosystème de la centrale donc on n'a pas cette information de combien de pourcentage de personnes vont véritablement créer un compte Donc on va mettre en place ce test et on verra bien quel est le premier résultat. On n'est pas à l'abri d'avoir une très bonne surprise et que 70-80% des gens créent leur compte et accèdent à l'information. On ne sera vraisemblablement pas là-dedans. On peut avoir une très mauvaise surprise et avoir d'un seul coup 2-5% des gens qui créent leur compte et là on se plombe un peu nous aussi. Parce que oui c'est bien de créer un compte mais finalement ces gens-là, ce que tu disais aussi est vrai, c'est qu'aujourd'hui ils accèdent à une information. Et dans notre métier aujourd'hui, ce qu'on fait, c'est qu'ils ont cette information, on essaie de les rediriger déjà vers les funnels de vente et d'achat, comme on le disait. Donc si on appauvrit le nombre de personnes qui arrivent sur l'information, on appauvrit de facto les funnels qu'on est en train de servir. Donc il va falloir qu'on trouve l'équilibre et qu'on trouve le chiffre, ou en tout cas déjà qu'on voit ce qui se passe véritablement en prod. qu'on se dise si on en est satisfait ou pas. Et puis si on n'en est pas satisfait, de se demander comment on poursuit dans cette démarche-là. On a déjà quelques idées qui sont peut-être d'être moins restrictifs, peut-être de mettre en place des services un peu plus premium, c'est-à-dire continuer à apporter la même valeur qu'on a aujourd'hui mais apporter plus de valeur pour des utilisateurs qui créeraient un compte. Mais le vrai test qu'on va faire et qui va véritablement arriver là dans pas longtemps, c'est de mettre en prod, de faire un AB test, de regarder combien de personnes créent un compte et à partir de là de prendre la bonne décision. Et ça c'est vraiment plutôt d'un point de vue produit. On aura une discussion avec le marketing parce que peut-être que le marketing serait très satisfait que seulement 20% des gens créent un compte parce que eux ça leur fait déjà exploser la base d'utilisateurs qui a créé un compte. Et peut-être que nous on n'est pas satisfait parce que derrière on a des arguments pour dire que bah oui mais du coup il n'y a que 20% qui accèdent à ça et là où avant je faisais un certain nombre de dépôts d'annonces à partir de là. Aujourd'hui je n'en fais plus que ça et du coup ça appauvrit in fine l'écosystème puisqu'on a moins d'annonces qui sont posées dans le site.

Terry : Et du coup donc très très très clair du coup d'un point de vue, tu as mentionné un petit peu avant les métriques côté marketing qui vont suivre. Côté produit, quelles sont toi tes métriques en fait de succès par rapport à ça et comment ensuite tu vois l'interaction entre les deux mondes puisque là typiquement sur ce sujet que tu viens de détailler, il y a quand même un fort aspect aussi évidemment en marketing sur l'intérêt de ces fonctionnalités. Et d'un point de vue produit, du coup qu'elles vont être pour toi, enfin ouais, ce que j'essaie de comprendre c'est comment tu tu travailles de manière à la fois distincte, marketing, product, mais quand même ensemble à ce niveau-là.

François : Il y a une grande métrique sur laquelle on se retrouve tous qui de toute manière est le trafic. Et ça, ça réconcilie tout le monde et pour le coup on a tous envie de travailler là-dessus. Et ça va toucher ça à du marketing performance, donc de l'achat d'espaces publicitaires. Ça va toucher à du SEO, ça va toucher à du CRM, ça va toucher à du brand. Et là-dessus on se retrouve tous parce que si eux font bien leur travail de leur côté, si nous on fait bien le travail de notre côté, C'est gagnant-gagnant pour tout le monde. Il y a une problématique là-dessus. L'équipe marketing va peut-être s'occuper de mettre en place des leviers qui vont permettre d'attirer du monde sur le site. Il y a un truc qu'il faut qu'on garde, c'est les taux de rebond qui sont associés. Dans notre équipe à nous, c'est les gros métriques qu'on suit, c'est vraiment le trafic, le taux de rebond, par source de trafic, par device, pour s'assurer qu'en fonction de ce qui est mis en œuvre et en fonction de ce que nous on fait aussi, parce que parfois on fait des MEPs qui n'ont rien à voir avec des problématiques marketing, qui sont des MEPs pur produit ou pur tech. vérifier que là on n'augmente pas un taux de rebond parce que dans ces cas là on est en train de jeter de l'argent par les fenêtres.

Terry : Pardon, juste sur deux maps mises en prod et les taux de rebond, c'est à dire que l'utilisateur qui arrive et qui repart tout de suite.

François : Exactement, je viens et je fais une seule page dans le site et je m'en vais. Et dans ces cas-là, si on a réussi à tirer un site mais qu'à ce moment-là, on a introduit un bug, pour une raison x ou y, mais dans ces cas-là, on est un peu en train de jeter de l'argent par des fenêtres, et c'est limite d'ailleurs plutôt être en mesure de se dire, ben on a introduit ce bug-là, arrête de... enfin stop tes campagnes de marketing performance. On aura du mal à stopper les autres campagnes, parce que de l'achat publicitaire, télé, des 4x3 dans le métro, ce genre de choses, ben on peut pas dire du jour au lendemain, t'arraches les affiches et t'arrêtes de diffuser les spots publicitaires. Donc bon, dans ces cas-là, on a plutôt intérêt à juste réparer très très vite le bug. En revanche, par contre, sur un levier comme le parquetting performance qui lui a potentiellement la main pour arrêter des campagnes assez rapidement, bah là on peut quand même lui dire d'arrêter d'investir. C'est vraiment s'il y a un bug majeur. Si jamais le taux de rebond est en augmentation, parfois ça peut d'ailleurs être un effet tout à fait logique du fait de faire venir plus de trafic. Tu fais venir plus de monde, forcément il y a des gens un peu moins qualifiés. Ça, c'est des choses que je voyais typiquement chez Meetic. Finalement, chez Meetic, on avait vraiment deux typologies d'utilisateurs. Il y avait ceux qui venaient par du Facebook Ads, qui étaient extrêmement nombreux, mais qui avaient un taux de conversion in fine de moins de 10%, donc moins de 10% des gens que je faisais venir créer un compte à la fin. Et on avait des gens qui ne venaient pas par des sources de trafic payantes et qui, eux, avaient un taux de conversion de 50%. Par contre, ils étaient beaucoup moins nombreux.

Terry : Oui, là-dessus, effectivement, d'où ce que tu disais aussi tout à l'heure, si jamais tu fais ton ABT sur les personnes qui sign up, mais tu en as moins, mais au final, celles qui sign up, elles sont aussi plus qualifiées, il y a toujours la mesure.

François : Il faut mesurer la campagne, il faut voir la petite chose qu'on fait, mais la remettre dans un contexte qui est peut-être un peu plus gros.

Terry : Donc par rapport à ce que tu viens de dire, donc cette métrique un peu globale sur laquelle vous vous alignez, qui est celle du trafic entre market et produit, du coup en ligne de fond, ce que je voyais aussi quand même côté produit, il y a la partie fonctionnelle de ce que tu dis là, si tu as un bug ou ce genre de choses, est-ce que par exemple vous mesurez, je ne sais pas moi, les nombres de bugs sur la mise en prod, est-ce que ce sont des métriques qui font partie un peu de ce que vous regardez au niveau produit ou comment mesurez-vous la performance côté produit du coup ?

François : Alors c'est purement effectivement plutôt product and take, on n'aura pas tendance à reporter de ce genre de chiffres à l'équipe marketing, en tout cas c'est pas ça la teneur principale de nos discussions. Bah nous de notre côté on essaye bien entendu d'en avoir le moins possible, quand il y en a de les fixer le plus rapidement possible, de s'en apercevoir le plus rapidement possible, finalement c'est plus ça l'enjeu, c'est pas tant le... enfin oui c'est pas très bien d'introduire un bug mais bon à la rigueur si on le détecte tout de suite c'est déjà bien.

Terry : Oui et puis de bug il y en a toujours, la question c'est effectivement.

François : La capacité à le voir très rapidement et à le corriger le plus rapidement possible parce qu'après tu peux introduire un bug qui est très compliqué, c'est pas de chance mais surtout il faut le détecter le plus rapidement possible de manière toujours à optimiser justement tous ces investissements qu'on peut faire sur le marketing auparavant. Et aujourd'hui, on le mesure principalement à la main. On fait une mise en production, on introduit une nouvelle fonctionnalité ou en tout cas on introduit quelque chose sur la production et on va mesurer chacun ses KPIs. Typiquement, l'équipe Discover va se focusser sur tout ce qui est trafic et taux de rebond. Mais si jamais on se parle par exemple d'une mise en preuve d'une nouvelle fonctionnalité dans la page détails, le capillaire principal, ça va être ce qu'on appelle nous l'intention de contact, c'est donc le nombre de clics sur « je veux appeler » ou « je veux envoyer un mail ». Et ça, c'est vraiment à la charge des PM de regarder presque en live la performance.

Terry : Très clair là dessus, du coup ça me fait, je voudrais rebondir sur ce dont tu mentionnais pour revenir sur le trafic, sur la partie SEO et l'importance du SEO dans ce type de produit et un peu comment donc le référencement naturel, après on a parlé aussi du SEA donc le référencement payant mais ce que je trouve intéressant avec En creusant le référencement naturel, c'est qu'il y a différentes stratégies, c'est du long terme, c'est des choses qui se construisent dans la durée. Là où le payant, c'est bien configurer les choses, mais ensuite une fois que c'est lancé, tu allumes un bouton et ça arrive quoi, entre guillemets. Sur le référencement naturel, du coup, c'est quoi un peu les... Quelles sont les différentes choses que tu as pu apprendre tout au long de ton parcours jusqu'à maintenant qui peuvent aussi faire le lien entre du coup toujours du marketing et du produit par rapport à ça ? Comment bien optimiser ? le travail à ce niveau-là, puisqu'on sait que quelques petites modifications, des fois techniques, peuvent avoir des impacts importants sur le référencement naturel, dans le bon comme dans le mauvais. Donc un peu ces sujets-là, comment vous les adressez aussi aujourd'hui à la centrale ?

François : Alors là-dessus, j'ai pas mal d'expériences, parce qu'on en a reparlé chimétique, typiquement chimétique. Il y avait de ces personnes qui investissaient énormément de millions sur Facebook, mais effectivement une stratégie SEO qui était un peu délaissée, donc quelque chose qui a été remis en place chez Meetic. J'ai été confronté au SEO également dans une expérience dont je n'ai pas parlé en introduction, mais j'ai travaillé pendant trois ans chez Doctissimo dans le groupe Unified, donc là un truc vraiment média pour lequel le SEO c'est le référencement naturel. c'est le sujet principal parce qu'en fait le business du média c'est d'attirer du trafic de manière entre guillemets gratuite parce qu'on a souvent tendance à dire que le SEO c'est gratuit en fait ça l'est pas du tout notamment parce qu'il y a beaucoup de projets et de features à développer et donc ça c'est de l'investissement c'est du temps de dev, c'est du temps de PM, c'est de l'investissement. Dans tous les médias le SEO c'est quelque chose d'hyper important Et effectivement, on le retrouve chez la centrale aussi, puisque de la même manière, il y a eu un réinvestissement sur le sujet du SEO cette année, qui fait partie de toute cette remise en œuvre du marketing dont on a parlé déjà. Et pour revenir sur le sujet du SEO en tant que tel, c'est un des stakeholders qui est peut-être le plus compliqué à manœuvrer, parce qu'il n'y a pas d'effet immédiat. Et dans une démarche très produit, très héroïste, très « je fais des rice » et j'essaye d'avoir quelque chose de très rationnel quand j'engage du temps de dev et du temps de PM sur mes roadmaps. C'est compliqué de discuter avec le SEO, qui sont de mort des gens très sympas, il n'y a pas de soucis avec ça, mais c'est vrai que c'est impossible ou très compliqué d'avoir un engagement sur un effet. produit par une demande qui peut être... Il y a tellement de variétés de sujets avec les SEO, mais j'en ai une par exemple. Dans un CMS, faire en sorte qu'il soit impossible de mettre une image qui n'est pas 1200 pixels de large. Pourquoi ? Parce que Google préfère quand il y a des visuels de qualité et donc du coup va privilégier des contenus qui ont des visuels de 1200 pixels de large. Dans le CMS, je fais en sorte qu'on ne puisse pas publier un article si jamais la photo n'est pas assez large. Très bien. Mais en fait, on n'a aucune garantie que cela permettra de rapporter plus de 100 000 visiteurs dans un mois. Du coup, mon dev qui va me coûter 3 jours de dev, donc 3 jours de TGM et on peut se dire dans ces cas-là, on prend un TGM à 600 €, c'est 1 800 €. Je ne sais pas combien je vais dépenser ces 1 800 € sans avoir la garantie que cela me rapporte vraiment de l'argent. Après on peut avoir quand même des intuitions et on a des experts SEO qui sont là pour ça, c'est leur métier, c'est d'essayer de comprendre comment... En France c'est principalement Google donc on a tendance à faire le rapprochement, l'amalgame. En France Google c'est 93% de parts de marché donc du coup... Quand on travaille du SEO que sur un marché français, on se parle que de Google. Le reste, bon, si ça marche pour Google, la plupart du temps, les autres doivent faire pareil. Il y aura peut-être des différences si on travaille un peu à l'international. Mais donc, du coup, ces personnes-là essaient de comprendre comment Google fonctionne, se renseignent énormément. Il y a des vraies communautés SEO. Et pour le coup, je m'en suis intéressé, je me suis rapproché d'une... Enfin, je me suis inscrit à un Slack qui s'appelle What The Fuck SEO. C'est des gens qui échangent beaucoup sur ce que Google peut mettre en œuvre sur des résultats. Il y a des gens qui font des tests et qui partagent leurs résultats. J'ai essayé de mettre en œuvre cette histoire de photo et je me suis aperçu que Un mois plus tard, j'avais réussi à redresser ma cour de trafic. Ce genre de choses peut permettre à des expératio de s'engager. C'est quand même mieux d'un point de vue produit. Si on arrive à avoir un expératio qui est capable, on ne va pas lui demander de signer avec son sang sur un volume de visite en plus que va nous rapporter cette feature. Mais c'est vrai qu'on a besoin, côté produit, d'avoir cette priorisation des sujets du point de vue Sion.

Terry : Très très très clair et du coup par rapport pour dire ça sur les communautés enfin c'est vrai qu'il y a une personne qui est maintenant en train de changer de voix mais qui a été le pape du SEO en France Olivier Andrieux avec le livre du référencement naturel avec son site Abondance qui était un peu le Le précurseur de ça qui à l'époque tout début de l'internet en fait avant que Google ait les algos en place et que même n'existe, il avait appelé son site Abondance parce que en fait les sites qui commençaient par les premières lettres de l'alphabet étaient mieux référencés en fait du coup c'était pour ça qu'il avait appelé Abondance pour ça. C'est assez marrant de voir aussi l'évolution parce qu'aujourd'hui effectivement c'est un sujet ultra complexe.

François : Qui va se complexifier encore plus là avec tout ce qui est Bard etc.

Terry : Yes, Gen AI et ces sujets-là. D'ailleurs là-dessus, est-ce que vous avez une stratégie média aussi sur la centrale par rapport à ça ? Donc pour les personnes moins averties sur la partie SEO, c'est-à-dire de créer du contenu pour pouvoir apparaître sur plusieurs recherches, auprès de Google et derrière indirectement amener.

François : À.

Terry : Reconvertir les utilisateurs vers le site de base mais au travers de contenus qui peuvent être annexes comme je sais pas moi comment changer une roue de secours, des sujets qui touchent autour d'eux. Est-ce que c'est une stratégie que vous avez ?

François : Alors il y a deux éléments là-dessus. Ce que j'ai oublié de mentionner c'est que dans le groupe La Centrale il y a également Caradiziac. Et Caradiziac, c'est un site de médias, pour le coup, qui est dédié à l'univers de la voiture, qui fait 6 millions de visiteurs uniques par mois. Ce qui est déjà quelque chose et qui fait que, de facto, on est obligé d'avoir une stratégie média, ne serait-ce que pour ce site. Et là, en ce moment, on est typiquement en train de travailler, pour Caradiziac, sur l'optimisation du levier Discover, Google Discover, qui marche très très bien et dont on s'aperçoit qu'on a une partie qui est vraiment du référencement naturel dans les moteurs de recherche. qui on le sait en plus va être peut-être mis en péril un peu avec toutes les évolutions que fait Google pour mettre ses contenus à lui ou finalement choisir ce qui apparaît en top de page. Et donc du coup ce fait d'un point de vue référencement naturel d'avoir la première position aujourd'hui n'est plus une garantie. d'avoir autant de trafic qu'avant. Et donc Google Discover fait partie des leviers qui peuvent nous aider à ça. Google Discover, c'est tout ce qui peut être Google Actu, et donc des contenus que Google va vous proposer quand vous êtes en recherche d'actualité, qui va s'adapter à vos goûts. Il y a plein de règles, et c'est marrant parce qu'il y a des règles pour le référencement naturel, il y a des règles pour Google Discover, il y aura certainement demain des règles qui vont arriver avec tous ces IA et BARD et qu'il va falloir se réapproprier. Pour le moment on n'en sait pas beaucoup, c'est aux Etats-Unis, on verra quand est-ce que ça va arriver en France. Et pour revenir sur la question principale qui est, aujourd'hui est-ce que sur la centrale on a une stratégie édito ? On en a certainement eu, pas très poussé, et on va certainement faire ça beaucoup mieux dans l'année qui va arriver, justement parce qu'on s'aperçoit qu'il y a des places à aller chercher, sur des thématiques tu as tout à fait raison, changer une roue, Parfois, il y a même de l'actualité. C'est tout bête. Je continue de regarder un peu d'Octissimo de temps en temps. Et ils ont fait un papier sur le fait d'avoir la bonne trousse de secours quand on prend la voiture et qu'il y a de la neige. Ils réagissent sur de l'actualité parce qu'il y a de la neige sur les routes. Mais en fait, la centrale pourrait totalement traiter le même sujet parce que ça attrait à la voiture. Bon, il y a une stratégie éditoriale qu'il faut qu'on mette en place, c'est sûr. On a déjà un peu de contenu, on a déjà des conseils, notamment des conseils autour de bien vendre et de bien acheter, qui est le cœur du métier de la centrale. Donc là-dessus, on a un vrai... Et puis en plus, on se pose en tant qu'experts sur ce domaine-là, ce qui peut nous différencier d'ailleurs de notre gros concurrent qui est Le Bon Coin. parce qu'en fait le Boncoin est très très fort pour faire des petites annonces mais il fait des petites annonces de tout. Nous on est très très fort pour faire des voitures et on fait des petites annonces. Donc on a un vrai point de réaffirmer notre expertise et le levier édito va nous servir à ça autant qu'à aller chercher effectivement du trafic via du SEO. On est actuellement en train de travailler la stratégie éditoriale et les rubriques qui vont être mis en place mais c'est un vrai sujet sur la centrale pour le moment.

Terry : Hyper intéressant, hyper clair comme retour, donc c'est vrai que je n'avais pas fait le lien, tu m'en avais parlé en off en plus avec Karadiziak aussi, donc tu fais bien de le rappeler. Par rapport du coup sur 2024, là, vos plus gros enjeux à toi, équipe produit avec équipe market, tu les vois où sur cette collaboration et un peu les choses qu'il va falloir craquer, quelles sont pour toi un peu les problématiques que tu anticipes ou sur lesquelles tu as déjà, on est quand même en fin janvier, donc qui ont déjà bien commencé.

François : On a toute cette partie stratégie éditoriale qu'il faut qu'on cale à la fois avec l'expération, parce que le but du jeu c'est quand même d'aller se positionner dans les requêtes de Google, à la fois avec le responsable branding parce qu'on a toute cette idée de développer de l'expertise, de l'image de marque et de répondre un peu. On a lancé une nouvelle campagne de marque qui est tout juste à ses débuts et le claim c'est vous connaissez quelqu'un qui s'y connaît. Du coup, il faut prouver qu'on s'y connait vraiment. La stratégie d'Ito peut être là pour ça. Il y a bien sûr d'autres relais dans le produit qui sont par exemple une page de détails de la voiture qui est justement très détaillée, sur lequel on va avoir des indicateurs comme le fait que c'est une bonne affaire, qui sont des vrais trucs où on est une expertise parce qu'on fait de la voiture et on sait que ça c'est une bonne voiture par exemple. On a des problématiques CRM, on est en train de relancer toute la partie CRM. Là on en est au début avec une migration vers une nouvelle plateforme. Mais on a aussi toutes ces problématiques de mettre des leviers pour aller chercher de la création de compte. C'est bien beau d'avoir une très belle plateforme de CRM qui fait plein de choses. Si jamais on n'a pas d'opt-in, ça ne sert à rien. On va avoir des problématiques je pense très liées au marketing performance parce que jusqu'à présent on était très axé sur de l'achat de mots-clés mais on se dit qu'en se donnant un peu plus les moyens on va peut-être avoir d'autres leviers à aller actionner et là le produit peut avoir un enjeu qui est justement cette aide à l'optimisation des budgets qui sont investis. Peut-être que sur ces nouveaux leviers il faut pas faire juste de l'achat de mots-clés. Aujourd'hui ce qu'on fait c'est acheter le mot-clé Peugeot, Peugeot 207. on achète le mot clé et quand on clique on arrive sur un listing d'annonce avec que des Peugeot 207. Peut-être que demain, et je suis pas expert de ce domaine là et on va devoir le mettre en place, mais peut-être que demain il y a d'autres leviers d'acquisition qui vont être actionnables, mais sur lequel le fait d'atterrir sur la page de recherche avec des 207 n'est pas l'optimisation, n'est pas ce qu'on peut faire de manière optimum d'un point de vue produit, et donc là il faudra travailler avec eux, ce qu'on appelle les landing pages, les pages d'atterrissage, qui sont en fonction de la campagne, qu'est-ce que je mets comme atterrissage en face pour que ça convertisse le mieux et que du coup on puisse investir plus possible dans ce levier-là. En tout cas que ça devienne rentable d'investir ce levier-là. Donc on a tout ça à investir et on n'en a pas encore parlé mais il y a également dans les problématiques marketing tout ce qui peut être réseaux sociaux. Aujourd'hui encore une fois là il y a un renouveau qui doit être mis en place côté la centrale. Et là-dessus, il va y avoir des enjeux de mise à disposition de contenu. Typiquement, par exemple, on est sur Instagram, ce qui peut être bien, c'est d'avoir une campagne récurrente qui dise voilà les top 10 voitures de la semaine. Et voilà, on met des visuels de voitures. Très bien. Et pour mettre ça en place, il faut un flux qui sélectionne les top 10 voitures de la semaine. Donc ça, il faut qu'on ait une réflexion côté Product & Tech pour savoir quelles sont les top voitures à montrer et qui doivent d'ailleurs peut-être être optimisées en fonction des clics et de l'interaction qu'il va y avoir sur le réseau social. Et on doit envoyer toutes les informations, donc les photos, le prix, éventuellement les badges, bonnes affaires, les top points forts de la voiture, etc. De manière à ce que sur la plateforme, on puisse créer la campagne. Et ça, on peut le décliner sur tous les réseaux, sur plein de thématiques différentes, on peut penser à de la vidéo par exemple, faire la même chose, mettre en place un flux qui permette de créer automatiquement une vidéo de la voiture. Voilà, il y a plein de choses à mettre en place, aussi bien sur la centrale que sur Caradiziac d'ailleurs, parce qu'aujourd'hui Caradiziac est sur Facebook mais n'est pas sur TikTok par exemple, pas sur Instagram non plus. On est en attente de la définition de la stratégie pour voir avec les experts de ces leviers-là comment on peut les aider.

Terry : Hyper intéressant et ça rappelle l'importance justement du produit dans ces sujets de marketing, c'est-à-dire d'être là en tant que catalyseur, de pouvoir permettre de faire les choses ensuite de manière assez automatique, semi-automatique pour pouvoir passer ça à scale, c'est-à-dire que la sélection, etc. Si tu devais faire ça manuellement, c'est juste pas gérable, surtout sur les volumes que vous avez. Et donc, c'est là aussi où le produit va permettre de catalyser ça et de permettre d'ensuite le faire passer à l'échelle. Hyper intéressant et des bons sujets du coup, une année qui s'annonce bien intense, c'est assez cool là-dessus. Avant d'aller vers les questions de fin d'échange, est-ce qu'il y a un point en particulier que tu aimerais qu'on aborde, qu'on n'a pas trop touché du doigt sur ?

François : Si on fait le prolongement de ce qu'on vient juste de dire avant, et je pense que ce sera finalement le sujet de la discussion, c'est-à-dire que tout ça nous amène à dire que le marketing doit être partie prenante de la constitution d'une roadmap, et de comment on travaille bien avec le marketing dans cette mesure-là. J'ai vu des entreprises où le marketing est très compartimenté et arrive plutôt en fin de course en mode vous avez pas fait ça et du coup ça va pas marcher. La démarche qu'on a aujourd'hui c'est plutôt et justement c'est un peu aussi ce poste qui a été créé sur cette équipe là et en tout cas d'avoir un interlocuteur principal c'est justement quelqu'un qui a le temps d'aller préparer avec eux. les roadmaps, les quarter planning, ce genre de choses, et de vraiment les intégrer comme partie prenante, comme... en tout cas input, parce que voilà, vous avez vos besoins, on fera peut-être pas tout, on va essayer dans la mesure du possible avec vous de mettre en place cette démarche un peu héroïste, de savoir quelles sont vos priorités, combien ça peut rapporter, et puis du coup après le métier du produit, de faire le gloobie-boulga de tout ça, et puis de sortir une proposition de roadmap, qui tiennent pour le marketing et pour le produit, éventuellement des sales, enfin voilà, ça c'est le métier de Product Manager, on n'apprend rien là-dessus. Mais en tout cas, ce qu'il faut vraiment avoir en tête, c'est que le marketing doit être une vraie partie prenante sur laquelle il faut aller récupérer ses inputs pour pouvoir travailler avec eux et construire justement Ce qui va bien pour eux. Et le catalyseur, c'est bien beau, vous pouvez travailler en chambre, devant de coin, faire vos campagnes de com, mais c'est quand même mieux si on travaille ensemble. On a beaucoup fait ça, mais par exemple mettre en avant l'application, ça nécessite d'avoir une application qui soit plutôt bien faite. Mettre en avant, chez Meetic, on avait des features qui étaient finalement presque développées pour pouvoir faire de la prise de parole. J'en ai plus exactement en tête, mais par exemple, il y avait des features qui permettaient de faire des enregistrements vocaux et d'aller au-delà de juste le message, etc. Ça, ça peut être un levier qui permet à la brande de prendre un positionnement différent. Du coup, ils ont besoin de le mettre dans des roadmaps.

Terry : Ouais c'est aussi intéressant de voir justement comment toi tu peux, dans une stratégie marketing qui peut être réfléchie côté market, ils viennent te voir ensuite et te dire bah là on voudrait faire une campagne là-dessus, on a besoin de cette fonctionnalité, combien de temps ça te prend.

François : De nous la sortir... Et on a vu que le marché n'est pas installé là-dessus, on pense qu'il y a une opportunité de marché à notre... L'angle principal c'était la relation sérieuse. Et bien nous on pense que, et puis on a fait des études de marché qui nous montrent que pour une relation sérieuse, la voix c'est hyper important. On pense donc du coup qu'il y a un coût à jouer là-dessus si vous nous faites une feature qui permet de prendre la parole là-dessus et d'aller se positionner contre un happen ou un adopt qui eux sont pas du tout sur ce truc qualitatif. Et nous voilà, on a l'argument, le produit qui permet de prendre la parole dessus.

Terry : Très clair, très clair. Merci pour ce partage. Effectivement, ça recoupe bien avec ce qu'on disait au début, c'est-à-dire comment construire une roadmap ensemble entre marketing et produit. Et l'importance en fait de bien collaborer, de casser un peu les silos justement. Ça ne veut pas dire que le travail du product vient remplacer celui du market ou inversement, mais c'est de beaucoup plus collaborer. Et je pense que c'est d'autant plus important dans un environnement qui bouge énormément, très vite. On parlait des canaux de distribution, de marketing, d'Insta, TikTok, Facebook, LinkedIn, il y en a plein, il y en aura encore plein d'autres demain. Donc, pour pouvoir garder cette agilité, je pense que c'est effectivement important de tous essayer de mieux travailler ensemble. Et les différents leviers, les points que tu as mentionnés, je pense que c'est… j'espère en tout cas parler à des marketeux et des products qui nous écoutent. Du coup, pour aller vers mes deux questions de fin. Donc, la première, c'est est-ce que tu as une conviction forte avec laquelle en général tu te retrouves en désaccord avec tes pairs ?

François : Alors, c'est pas une conviction forte sur laquelle je me retrouve en désaccord. En tout cas, c'est quelque chose sur lequel j'ai toujours voulu le faire et j'ai pas vraiment réussi à le faire. C'est tout ce qui peut être Shadow Test. On parle souvent, dans le produit, de cette démarche d'agilité. On veut une voiture, mais on va d'abord construire une trottinette. Ça nous permettra de déjà avancer. On connaît bien cette image-là. Dans ce cadre-là, j'ai régulièrement voulu mettre en place des tests où l'on fait croire à l'utilisateur que la fonctionnalité est là, mais derrière on lui dit merci de son intérêt, on note son intérêt et on va faire tous nos efforts pour développer la fonctionnalité rapidement. Et en réalité, je trouve ça très très bien sur le papier, en théorie. J'ai toujours voulu l'appliquer et je n'ai jamais réussi. Donc voilà, ce n'est pas vraiment un désaccord, mais je pense avoir un peu plus compris maintenant pourquoi. C'est-à-dire que je pense que toute cette approche de shadow test est développée plutôt sur des startups ou en tout cas des produits qui ont besoin de se prouver qu'il y a une appétence marché. Alors que moi j'ai essayé de les mettre en oeuvre dans des groupes plus instaurés, sur lesquels il y a beaucoup de trafic et qui du coup peuvent devenir très rapidement déceptifs pour l'utilisateur. Et d'un point de vue Marc, on n'a pas envie d'introduire cette déception. J'ai essayé de faire un peu ma réflexion là-dessus et je pense que c'est ça.

Terry : Oui, oui, hyper intéressant. Effectivement, quand tu as déjà une marque établie, des usages qui sont établis, ça peut être très compliqué de tester des choses. C'est pour ça que c'est compliqué des fois de garder l'innovation. Et parfois, une des méthodes que certains peuvent avoir, c'est de créer en fait des marques annexes sur lesquelles ils vont faire ces tests. Et après, une fois que c'est prouvé, que c'est validé, qu'ils ont essuyé les plâtres avec ces marques annexes qui sont connues de personne, hop, réintégrer les fonctionnalités validées dans la marque de base. Mais un bon point là-dessus, effectivement, c'est technique, c'est méthode. Après, c'est toujours à prendre en considération dans le contexte et la taille de la boîte et du marché qui est adressé derrière. Très clair. Et du coup, ma dernière question, c'est un peu les choses qui te nourrissent intellectuellement, qui t'inspirent. Moi, j'aime bien voir comment les personnes réfléchissent.

François : Bien entendu, j'écoute beaucoup de podcasts, surtout Just Click. J'ai écouté pas mal de podcasts produits. J'en ai écouté sur du SEO également, avec par exemple Position Zéro, que j'ai bien aimé. Ça, c'est plutôt pour la culture produit. Pour la culture produit, je trouve très intéressant le Slack de French Product. qui est hyper enrichissant, qui permet d'avoir accès à des ressources, accès à des gens qui se posent des problèmes. Moi j'ai pu par exemple rassembler rapidement 3-4 personnes pour parler d'un problème et se dire Voilà, on se prend une demi-heure, j'ai une problématique, toi tu la rencontres à peu près aussi, bah parlons-en, puis échangeons, en fait c'est ça l'important. Donc ça vraiment très très bien. Et après, d'un point de vue un peu moins professionnel, moi je suis assez féru d'histoire, et donc j'écoute du coup aussi beaucoup de podcasts historiques, donc à la fois très très loin dans l'histoire, mais pas mal aussi sur les dernières années, le XXème siècle. qui peuvent induire des façons de réfléchir, en tout cas d'avoir des réflexions un peu, même en se disant, ça s'est passé comme ça en politique. J'aime bien aussi tout ce qui est un peu les flashbacks sur la politique et de se dire, en fait, une entreprise c'est politique aussi. Aller de voir s'il y a des choses, s'il y a des liens qui peuvent être faits. On ne peut pas faire un Chirac et aller déboulonner tout le monde dans une entreprise, mais bon, il y en a qui l'ont fait en politique et voilà.

Terry : Hyper intéressant sur les podcasts historiques. J'ai en tête, moi, un qui m'avait vachement plu, le cours de l'histoire. Xavier Mauduit, si je dis pas de bêtises.

François : Et deux millions d'histoires. Il y en a vraiment pas mal. Et c'est hyper intéressant.

Terry : Top. Après, je pourrais à la limite en mettre dans les notes de l'épisode. Tu m'enverras ça par mail aussi. Merci encore pour ton temps, François. Et puis à bientôt.

François : Merci beaucoup à toi aussi.

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