Le No-Code pour les Product Managers et l’émergence du métier de Product Builder

De Product Manager à Product Builder

Les technologies no-code amènent une nouvelle discipline dans le monde du Product Management : le Product Building. Concrètement, le product building c’est le rapprochement des métiers du produit avec ceux de la technique, comme discuté dans cet épisode #29 de Just a Click sur le métier de product builder.

Le but est de pouvoir tester très rapidement des idées, via des prototypes haute fidélité, à moindre coût. Et cela est rendu possible grâce à l’utilisation des technologies no-code.

Les avantages du No-Code

En utilisant le no-code, les product managers peuvent explorer rapidement une variété d’idées et de concepts sans être limités par les contraintes techniques du développement. Cela leur permet d’innover plus librement et d’explorer de nouvelles opportunités sans craindre les coûts ou les délais associés au développement personnalisé.

Le no-code permet donc de réduire les barrières à l’entrée pour les product managers qui ne possèdent pas de compétences techniques avancées. Cela leur permet de prendre en charge plus directement le processus de développement de produits, en leur donnant les outils nécessaires pour transformer leurs idées en réalité, sans avoir à dépendre des équipes de développement.

Cependant, le but n’est pas de remplacer les développeurs mais de gagner du temps sur la validation de concepts, les phases de discovery ou encore le test de MVP comme discuté dans cet épisode #38 de Just a Click sur les outils no-code pour devenir un meilleur product manager.

Les inconvénients du No-Code

Le no-code présente aussi certains inconvénients parmi lesquelles on notera des limitations fonctionnelles, la non maîtrise de coûts futurs liée à la dépendance vis-à-vis des plateformes et les limitations pour le passage à l’échelle.

En effet, bien que les outils no-code offrent de nombreuses fonctionnalités puissantes, ils peuvent présenter des limitations en termes de personnalisation et de complexité. Les utilisateurs peuvent se retrouver confrontés à des situations où leurs besoins dépassent les capacités des outils no-code disponibles.

Aussi, ces technologies reposent la plupart du temps sur des plateformes SaaS, c’est à dire que si le fournisseur décide du jour au lendemain de changer ses prix ou pire, d’arrêter le service, alors l’impact business peut être catastrophique.

Enfin, bien que l’approche modulaire du no-code permette de décorréler de plus en plus le front du back grâce à l’approche modulaire, on ne peut pas nier les limitations des plateformes qui se veulent génériques par nature.

Conclusion

Grâce au no-code les product managers peuvent prototyper et itérer beaucoup plus rapidement. Cette réduction des coûts de développement en phase exploratoire facilite les échanges et la collaboration entre les différentes parties prenantes. Cependant, il y a des limites quand à la personnalisation des produits créés avec du no-code et un risque de dépendance et de passage à l’échelle lié aux plateformes utilisées. C’est pourquoi, le no-code est très utile pour valider des concepts mais ensuite le passage vers du code classique reste souvent nécessaire.