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Tomás Mulder, NFT : comprendre le futur de la propriété numérique et le protocole POAP

Épisode #39 | Publié le 25 octobre 2023

Tomás Mulder

Tomás Mulder est le cofondateur de POAP Studio.

Le Proof of Attendance Protocol (POAP) permet de distribuer des NFT en tant que preuve de participation à une activité en lien avec une communauté.

La mission de POAP Studio c’est de mettre à profit cette technologie pour les marques afin d’animer leurs communautés.

Tomás nous partage sa vision des NFT ainsi que leur intérêt dans l’animation de communautés.

Il nous explique aussi le mode de fonctionnement du protocol POAP et comment ce dernier permet de créer des collectionnables digitaux.

Vous découvrirez comment les marques peuvent réinventer leurs programmes de fidélités grâce aux NFT.

C’est un épisode qui parle de NFT et de blockchain dans lequel vous découvrirez (entre autres) :

  • Comment fonctionnent les NFT et leurs communautés.
  • Les opportunités que représentent les NFT pour les marques.
  • Le fonctionnement et l’intérêt du protocol POAP.

Tomás nous recommande les ressources suivantes :

  • Le livre blanc du Bitcoin.
  • Participer aux événements des communautés blockchain et crypto pour échanger avec ses pairs.

Bonne écoute !

Pour me contacter, vous pouvez me faire signe :

Transcription de l'épisode : "Tomás Mulder, NFT : comprendre le futur de la propriété numérique et le protocole POAP"

Terry : Salut Tomás. 

Tomás : Bonjour.

Terry : Merci donc de me recevoir chez toi pour parler de NFT et donc de blockchain, mais vraiment plus particulièrement de NFT, en quoi les NFT ont intérêt pour les marques et voir un peu tout ça sous le prisme de PoHap en particulier. Donc avant de rentrer dans le vif du sujet, je te propose de te présenter brièvement.

Tomás : Très bien, merci Thierry. Donc moi c'est Tomás Mulder, je suis un des trois fondateurs de POAP Studio qui est l'agence professionnelle, de service professionnel pour des grandes entreprises du protocole POAP. Qu'est-ce que c'est le protocole POAP ? C'est un système informatique dans la blockchain qui permet de distribuer des pièces de collection digitales, aussi appelées NFT, en tant que preuve de participation ou certificat de présence pour toute activité en lien avec une communauté. Donc dans le cas de l'agence, nous ce qu'on fait c'est qu'on accompagne des marques pour créer de ça, utiliser ça comme un outil d'animation de communauté et pour alimenter un peu cette idée de trouver des nouvelles façons d'engager avec les communautés.

Terry : Ok, donc assez clair, maintenant je vais donc reprendre les mots que je t'avais dit, c'est que pour moi un peu les NFT c'est, pour les marques notamment, c'est un peu le nouveau programme de fidélité on va dire, en tout cas on peut le prendre comme ça, sous cet angle-là. Du coup, première question hyper naïve, mais qu'est-ce qui fait la particularité du NFT pour les marques plutôt que d'autres technos qu'elles pourraient utiliser en fait pour aussi donner des assets digitales ? Parce qu'elles pourraient très bien créer, je ne sais pas moi, oui, des assets 3D, des choses qu'elles envoient à ceux qui sont venus sur les événements. Donc, quelle est vraiment la particularité ? Du coup, on va venir sur la blockchain qu'il y a derrière autour de ça.

Tomás : Très bien, donc en effet de façon on va dire simple ou à première vue il n'y a pas de différence réelle entre le badge de couleur ou la photo la photo PNG que tu peux avoir dans l'application mobile de Carrefour ou de n'importe quelle Programme de fiabilité qui existe où on te donne des badges digitales et que tu collectes. Ce qui s'est passé au moment où la technologie des NFT qui s'appuie énormément sur la blockchain est apparue, c'est qu'en fait la notion de propriété digitale est apparue. C'est-à-dire qu'avant on n'était pas en mesure de prouver qu'on était le propriétaire d'une pièce digitale. maintenant on l'est, je vais sauter énormément d'étapes en faisant ce raccourci, mais maintenant on est en mesure par des moyens cryptographiques qui sont liés à la blockchain de certifier qu'une personne est le propriétaire d'une pièce ou d'un fichier digital on va dire. et donc ça ramène cette idée de fidélité que tu mentionnes Terry à un principe beaucoup plus ancien finalement donc on va être beaucoup plus proche des cartes de collection qu'on peut imaginer par exemple typiquement dans l'imaginaire américain de baseball ou de basketball où on va avoir des cartes avec des images de joueurs de foot ou même un album Panini c'est des choses qui sont beaucoup plus similaire à ce qu'on essaye de faire aujourd'hui avec cet univers digital des NFT parce qu'il y a cet élément hyper important c'est qu'on est propriétaire de la pièce de collection qu'on achète et donc l'achetant ou pas l'achetant mais en tout cas on est propriétaire, on la garde, elle est chez soi elle n'est pas dans une application mobile qui appartient à une entreprise qui est dans un serveur et c'est tout Elle est inscrite dans la blockchain qui est un endroit, une base de données totalement décentralisée. Et donc ce sont des pièces digitales qu'on possède. À partir du moment où on possède ces pièces digitales, on peut faire plein de choses avec. Une de ces choses-là, c'est les échanger, les vendre, les acheter, tout ça en fonction de ce que les marques et les conditions propres à chacun de ces NFTs, évidemment, mais on peut les interchanger et on peut les utiliser comme des certificats. C'est-à-dire que moi, je vais pouvoir, grâce à cette pièce, accéder à un endroit, accéder à un bénéfice parce que j'ai à la fois une sorte de crédentiel, de ID. Je veux dire que le NFT, il va regrouper des notions de carte collectionnable, carte d'identité par exemple, comme ça peut être la carte étudiant, d'une communauté, donc de mon université, et des éléments très utiles dans la vie digitale qui est des éléments d'authentification sans que l'on doit tout recréer des zéros. Tout ça s'appuie sur la blockchain.

Terry : Ok donc je pense que très clair le cadre tu l'as très bien posé, donc maintenant je te propose qu'on aille plus dans, on comprend bien l'intérêt déjà de DNFT par rapport à d'autres assets digitales, je me mentionnerai une image PNG ou cutteré sur une app dédiée à la marque, là c'est vraiment que tu amènes la notion de propriété comme tu l'as sur tes cartes collector ou je sais pas tes pièces d'art qui sont numérotées, mais dans le monde du digital. Donc ça c'est pour bien poser le cadre. Maintenant donc d'un point de vue technique, qu'est-ce qui... donc tu as bien expliqué, il n'y a pas cette... du coup là tu n'as pas une entreprise qui va dire bah oui toi tu as cette NFT parce que j'ai ça codé dans ma base de données de mon application de fidélité, mais c'est partagé à l'ensemble des membres. Donc déjà ça c'est un peu ce qu'on entend beaucoup quand on parle de blockchain, cette notion de décentraliser les choses. Comment est-ce que ça fonctionne pour les NFT ? Alors c'est une grande question. Et en quoi aussi PoA a un intérêt peut-être aussi en termes de protocoles là-dedans ? S'il y a un lien que tu peux faire par rapport à ça.

Tomás : Ok, très bien. Donc comment ça fonctionne ? De manière très résumée, la blockchain est une base de données. Il faut vraiment simplifier à mort cette idée, la blockchain n'est pas beaucoup plus obscure que ça. C'est une base de données. Après, c'est une base de données avec des caractéristiques extrêmement particulières. qui font qu'elle est très intéressante pour un certain nombre de choses et très mauvaise pour d'autres. Typiquement, si tu veux tourner un jeu vidéo en utilisant comme base donnée une blockchain, t'es mort parce que c'est très long, c'est extrêmement simplifié. Mais... Pour assurer la sécurité et la décentralisation d'une base de données qui n'appartient à personne et qui appartient en même temps à tout le monde, c'est très intéressant parce qu'elle s'appuie sur la cryptographie pour créer cette idée de chaîne de blocs, c'est le même nom l'indique, où en fait on va, comme sur un parchemin ancien un peu infini, on va écrire au fur et à mesure des transactions nouvelles qui s'accrochent au dernier bloc de transaction qui a été ajouté à la chaîne et par des moyens cryptographiques, on va lier le dernier bloc à l'ancien bloc. Ce qui fait que, quand je dis « lier », c'est qu'on va mettre une petite sorte de code qui va lier les deux. Donc, C'est un peu comme si vous... Donc cette base de données qui ne fait qu'enregistrer des transactions sur un registre très long qui continue de se développer, il va être... permettre d'assurer la, on va dire, la véracité de ce qui est écrit là-dedans, d'une façon très simple, c'est par la difficulté de le modifier. C'est-à-dire que si je veux modifier ma transaction, un peu comme si je voudrais modifier le bank statement de mon compte dans banque, que je ne sais pas traduire en français en ce moment, mais si tu as le mot, dis-le-moi, le relevé de compte. Si je voudrais modifier le relevé de compte de ma banque pour piéger ma banque, ben en fait il faudrait que je modifie celui de janvier, mais ensuite comme c'est marqué le solde du compte du mois d'avant, il faut que je modifie celui d'avant et celui d'avant et celui d'avant, donc c'est un travail dur. C'est un peu le même approche qu'à la blockchain pour assurer sa sécurité, c'est que si on veut modifier une transaction et dire bah Terry ne m'a pas envoyé 100 euros, il m'a envoyé 200 000 euros, En fait, il faut que je modifie tout le registre en entier puisque tous les blocs, ils sont enchaînés entre eux. Ça, c'est la partie qui assure la sécurité de la blockchain et un peu comment ça fonctionne comme un registre. Donc cette technologie est apparue et ensuite, ça a permis de façon très simple et intuitive de remplacer le travail de registre qu'une banque mène. Donc cette idée de « on va pouvoir décentraliser la finance mondiale ». et donc on va pouvoir recréer un peu le travail qu'est fait une banque de manière très simplifiée évidemment par la blockchain avec des portefeuilles qui sont un peu les comptes en banque et une cryptomonnaie qui est la monnaie d'échange entre les gens. Donc on enregistre des transactions, les gens ou les individus, les entités s'envoient de l'argent digital Et c'est comme ça qu'est apparu, c'est comme ça, je veux dire, ça c'est le principe de base de l'idée de la blockchain qui est apparue avec le Bitcoin. Et ensuite, beaucoup de choses se sont passées entre, mais pour revenir aux NFT, les crypto-monnaies représentent, les crypto-monnaies sont représentées dans la blockchain par des jetons. qu'on appelle des jetons fongibles. Donc c'est des jetons qu'on collecte et qui ont des propriétés comme l'argent. C'est-à-dire que si moi je te donne 100 euros et toi tu me donnes deux billets de 50, c'est pareil. On n'a pas trop de problèmes là-dessus parce que l'argent peut se diviser. Si moi j'ai un euro et toi tu as un euro, au final c'est la même chose, peu importe quelle pièce on a chacun.

Terry : Oui, là ce que tu veux dire, c'est vrai que parce qu'on dit direct NFT, on n'a même pas donné l'acronyme. Quand tu dis les jetons classiques cryptomonnaies sont fongibles, en gros c'est équivalent, c'est qu'une pièce de 1 euro ou deux pièces de 50 centimes, on sait que ça a la même valeur et donc c'est ça qu'on dit. Parce que fongible, ce n'est pas un mot de vocabulaire.

Tomás : Non, en effet. Fongible, c'est un mot technique économique que moi je ne connaissais même pas. Mais en gros, ce qu'il veut dire notamment, c'est que les unités ne sont pas uniques et en même temps, elles sont partitionnables. à un moment, il y a eu le besoin ou l'intérêt de représenter dans cette même base de données décentralisée des éléments ou des assets ou des... oui, on va dire des éléments qui n'étaient pas fongibles. donc qui était unique et qui ne pouvait pas se compartimenter ou se partitionner. Donc c'est cette idée de Non-Fungible Token, NFT, qui en français se traduit par jetons non-fungibles, mais peu importe, c'est juste une représentation conceptuelle dans la blockchain de quelque chose qui est unique et qui nous appartient. Donc dans un portefeuille de blockchain, on va pouvoir avoir et des crypto-monnaies et des NFT qui représentent des pièces.

Terry : Juste pour refaire un parallèle, ça m'avait aidé pour comprendre au début ce que voulait dire NFT, c'est le parallèle avec les œuvres d'art. C'est-à-dire qu'un tableau, même un tableau, il est unique. Et donc la notion de non-fungible token, c'est vraiment le parallèle qu'on peut faire, c'est une œuvre d'art, elle est vraiment unique et même si à un moment donné il a une valeur de 100, peut-être que demain il aurait une autre valeur et donc on peut pas considérer que ce tableau-là qui a à un moment donné une valeur de 100 est l'équivalent d'un billet de 100, parce qu'il est justement pas fongible.

Tomás : Et d'ailleurs, en parlant de toutes ces nouvelles notions de NFT et de propriété digitale, on revient à des logiques très anciennes de la façon dont on faisait ou on sécurisait les biens. Et donc peut-être qu'il faut vraiment s'imaginer que c'est la version digitale du coffre-fort où on va ranger dans ce même coffre, que c'est une boîte carrée, du cash et des liquides, mais aussi le collier de perles de la grand-mère, le titre de propriété de la maison, l'œuvre d'art qu'on ne veut pas accrocher au mur pour qu'elle ne perde pas de la valeur. Ces éléments sont des pièces qui sont non-fongibles. Je ne vais pas le déchirer pour te donner la moitié. Ces NFT représentent ces éléments-là. Et donc à partir de là, on peut construire énormément de choses. Tu me demandais il y a très longtemps comment j'articule ça avec PoHap. PoHap va répondre à un cas d'usage très précis autour de ces NFT. C'est de les utiliser un peu comme des pins, des badges, des jetons de preuves de participation. comme ça aurait pu être un élément physique qu'on recevait quand on allait à un événement qui nous intéressait ou une expérience de vie. C'est-à-dire qu'on était tous très contents de conserver le ticket de notre concert des Rolling Stones dans un tiroir. En fait, les NFT vont donner cette possibilité de le faire de façon digitale et POAP va agir uniquement dans ce use case. Ce protocole va se concentrer dans ce use case, c'est de distribuer à des communautés un jeton commun qui va être un jeton unique par ce qu'on appelle nous des drops, donc des distributions. tout le monde aura le même parce que tout le monde a participé de la même, de même événement ou a le même souvenir ou la même expérience de vie. Donc tout le monde aura un jeton comme une espèce de pièce digitale qui est dans l'occurrence circulaire mais pourrait ne pas l'être. Il faut vraiment penser à cette idée de cocarde, de médaille, de reconnaissance.

Terry : Donc si je fais l'analogie avec, mettons, un concert des Rolling Stones, si vous étiez dans le cas d'une entreprise qui, pour ce concert-là, fournissait par exemple des pins à la sortie, ce que fait Pohap, c'est vous positionner comme cette entreprise qui viendrait sur le concert en partenariat avec les Rolling Stones pour juste donner des pins à tous les gens qui sortent du concert. Vous, vous allez permettre du coup aux marques, de la même manière que physiquement elles pourraient donner ces pins et uniquement à ce moment-là, durant cet événement, de le faire au travers du coup d'assets digital.

Tomás : Exactement, c'est exactement ça en rajoutant toute une énorme quantité de choses qui peuvent se créer autour de ça parce qu'on parle plus d'un bien physique inerte entre guillemets, on parle d'un élément digital qui a des propriétés supplémentaire, comme celui d'être une preuve, un certificat qui sert un peu de preuve et de crédentiel. Donc ça veut dire que moi, je peux ensuite dire, tous ceux qui ont le PINS digital, POAP, de tel événement, en fait, ils vont pouvoir accéder à un autre événement, ils vont pouvoir réclamer des bénéfices, ils vont pouvoir je vais pouvoir savoir lesquels de ces pins ils ont. Tout ça, du coup, rajoute énormément de possibilités à une notion, je vais dire, simplifiée ou simpliste d'un goodie à la fin d'un spectacle. Quelque chose qui est très intéressant, peut-être qui peut être plus encore un exemple simple à comprendre, c'est la fameuse médaille au bout de la course ou au bout du challenge sportif que chacun aurait fait. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est très commun, tu finis une course, une course à pied, à la fin, on te donne une médaille. Cette médaille, tu es content de l'avoir, tu es content de la garder, il y a une signification sentimentale autour de ça. Mais à un moment, ça devient un élément physique qui devient un peu encombrant. Soit on a un tiroir de médailles et on a un peu son trophy room à la maison, soit à un moment, elle passe à la cave et un peu plus tard, on dit qu'est-ce qu'on fait avec toutes ces médailles-là ou avec la médaille de mon marathon des années, d'il y a 20 ans. Ok, on va le jeter. Mais c'est quelque chose qui est important pour les organisateurs de l'événement comme un levier de marketing, d'engagement. Il y a des services supplémentaires qui sont vendus dessus où on peut graver son prénom. tout ce concept de créer de l'engagement, créer et pouvoir servir le marketing des boîtes avec ces pièces digitales, en fait, va être potentié par une solution comme POAP qui va avoir le côté peut-être moins tangible, mais à la fois beaucoup plus ample du digital. Ça va lui permettre de renvoyer vers différents canals, de les orienter vers des endroits où la marque a envie de les orienter, de construire cette idée de collection propre, un peu album Panini comme tu l'as mentionné, ce genre de choses.

Terry : Ouais parce que là où la médaille physique elle peut finir dans la cave voire en pierre à la poubelle, l'idée là c'est que les NFT du coup vont continuer à vivre au travers d'autres services que tu peux, que les marques pourraient faire vivre grâce au fait que, grâce aux solutions que vous pourrez proposer au travers de quoi ?

Tomás : C'est exactement ça et on va pouvoir jouer plus sur l'angle de la reconnaissance de la valeur sentimentale que chacun donne à un poable parce que ce poable représente quelque chose de très important pour lui, comme le succès sportif ou cette dépassée à soi-même. et donc plutôt une valeur de collection personnelle avec un intérêt peut-être de se donner envie et d'inciter à aller dans la course suivante et récupérer le suivant où on peut l'orienter beaucoup plus dans une approche beaucoup plus d'échange de communauté où en fait des achievements que je ne sais pas trop dire en ce moment en français — Des récompenses. — Des récompenses ou des succès personnels au sein d'une communauté vont pouvoir être échangés. C'est-à-dire comme des gens échangent aujourd'hui sur eBay des éléments de marques anciens. Je dis n'importe quoi, mais les gens vendent comme des pièces de collection des boîtes à cookies ou des boîtes à biscuits de la marque Lu. et ils sont vendus par un certain prix parce qu'ils sont un élément décoratif et parce qu'ils donnent accès à un certain connaissance de l'histoire de la marque, ces POAP qui peuvent débloquer des bénéfices aussi pourraient être vus comme des éléments qui vont amplifier l'impact de la marque dans une communauté où ils vont pouvoir eux-mêmes se les échanger, se les vendre, se les acheter et obtenir ces bénéfices.

Terry : Ok, très clair sur le besoin, sur l'intérêt. Maintenant, j'aimerais qu'on rentre un peu plus dans le détail technique de qu'est-ce que c'est parce que du coup, si je dis pas de bêtises, il y a vraiment deux aspects, tu as POAP, un protocole open source et des services additionnels que vous, vous allez pouvoir fournir aux marques autour de ce protocole. Donc déjà, qu'est-ce que ça veut dire qu'être un protocole sur la blockchain telle que POAP ? Et j'en profite pour glisser une autre question. Donc tu as très bien résumé, je pense, qu'est-ce que c'est que la blockchain. Et t'as fait le parallèle avec les cryptos qui est on va dire la vulgarisation la plus connue de cette technologie. Mais quand t'as parlé des cryptos donc t'as parlé des bitcoins mais aujourd'hui il y en a pléthore, on a les plus connus bitcoin, ethereum, après je connais pas tous les noms mais bon bref il y a plein de cryptos qui existent. et donc tu peux posséder des cryptos sur, bah tu peux avoir de l'Ethereum, du Bitcoin, etc. Est-ce que les NFT c'est pareil ? Est-ce que du coup il faut être sur une blockchain spécifique pour pouvoir du coup avoir des NFT spécifiques et du coup derrière où est vraiment, parce qu'on parle de possession digitale donc d'assets virtuels, Mais je pense que c'est toujours intéressant de leur amener au monde physique et concrètement d'expliquer où ça se trouve. C'est-à-dire que blockchain, c'est une base de données totalement décentralisée, donc très compliquée à pirater. Pour autant, on voit des spécialisations, enfin voilà, on voit le Bitcoin, on voit Ethereum, on voit donc comment ça se passe au niveau NFT. Et puis après revenir du coup sur PoA en termes de protocoles, qu'est-ce que ça permet de faire.

Tomás : Conceptuellement, n'importe qui peut créer une blockchain et n'importe qui peut créer la possibilité de gérer des tokens non fongibles dans cette blockchain et ça marchera. Après, il y a une notion d'adoption et d'utilisation qui est très importante. Ethereum en particulier, c'est la blockchain.

Terry : Qui.

Tomás : A fait un peu cette première révolution par rapport à la blockchain de Bitcoin en termes de capacité qui était celle de pouvoir, de manière très simplifiée, de pouvoir gérer des lignes de code à l'intérieur de la blockchain. La blockchain par définition c'est quelque chose qu'on ne peut pas modifier, c'est-à-dire qu'à partir du moment où les choses sont inscrites, ça marche comme ça. Donc, pourquoi je mentionne Ethereum particulièrement ? Parce que PoA fonctionne sur la blockchain Ethereum et parce que 99,99% de ce que vous écoutez à la radio, vous voyez à la télé ou vous lisez dans les journaux, des NFT qui existent se passent sur Ethereum. Pourquoi ? Parce que c'est la blockchain la plus répandue et utilisée. Donc, ce n'est pas uniquement une question de pouvoir le faire, c'est aussi une question de nombre de personnes qui participent et qui, on va dire, sécurisent cette blockchain en rejoignant le réseau.

Terry : Ouais et juste du coup pour faire le parallèle avec ce que tu dis, tu me dis si je me trompe moi tu vois de ma connaissance lointaine de l'écosystème, l'image que j'avais d'Ethereum par rapport à Bitcoin c'est effectivement que c'est la blockchain sur laquelle tu peux développer des applications. C'est exactement ça. Et donc ça rejoint ce que tu dis du coup.

Tomás : Donc ces applications, ils vont être... C'est un peu comme si tu avais la capacité d'insérer du code, du code informatique pour faire tourner des applications. Ces applications, on les appelle... En fait, le support de ces applications sur lesquelles ils ont... Là où est écrit le code qui va représenter les règles de fonctionnement de cette application, s'appellent aussi des contrats intelligents ou des smart contracts. Donc Ethereum est la blockchain qui a développé cette idée de je ne veux pas m'arrêter à un simple enregistrement de transactions entre entités, je vais rajouter la possibilité qu'il y ait un deuxième type d'entité qui ne sera pas la représentation d'un compte d'un individu mais ce sera une espèce de robot appelons-le application, appelons-le robot, des fois c'est plus facile de le comprendre comme un robot qui va exécuter des règles. Donc il va exécuter un code qui est écrit. Donc moi je vais déployer un contrat intelligent dans la blockchain et les comptes de ces entités vont pouvoir interagir avec ce robot ou ce contrat intelligent et il va pouvoir donc commencer à introduire des notions de remplacement d'intermédiaires de confiance. Donc, pour simplifier au maximum, c'est un peu comme si vous pouviez, pour un certain nombre de tâches, remplacer le besoin d'un notaire, par exemple. Un notaire, sur la sensation la plus basique, en fait, il va attendre de recevoir l'argent acheteur d'un bien immobilier, ensuite il va attendre de recevoir le certificat de propriété de la part de l'autre et à un moment il va faire le swap et il va dire bah ok maintenant j'ai tous les deux, maintenant c'est moi parce que sinon on joue au jeu de qui lâche en premier la chose de la main. Et donc ces contrats intelligents vont pouvoir remplacer ce genre d'action, d'intermédiation, du coup en faisant reposer sur la blockchain et sur une entité totalement décentralisée la responsabilité du tiers de confiance. Donc ça c'est assez important et donc avec cette idée de développement d'applications et avec cette idée de pouvoir tourner des applications dans une blockchain comme Ethereum, c'est là où on a eu ce besoin de représenter et non seulement la monnaie d'échange avec laquelle on allait payer pour ses services, ses applications, ses besoins, mais aussi des éléments uniques qui allaient représenter d'autres choses que la monnaie d'échange. Typiquement, si je dis n'importe quoi, je pourrais projeter demain et dire en fait on va pouvoir développer sur une blockchain comme Ethereum, le nouveau Spotify version Web 3, Web3 étant cet internet qu'on croit venir dans les prochaines années, qui est celui où en fait on va interagir plutôt qu'avec des entreprises ou des champions du web comme on le connaît aujourd'hui type Airbnb, Google ou quoi que ce soit, on va interagir avec des services décentralisés et on va pouvoir obtenir des bénéfices et du service à travers la blockchain. Et du coup, c'est en développant cette application qu'on a eu ce besoin de créer des choses comme des NFT. Et donc, qu'est-ce que ça veut dire pour PoA ? Et là, je reviens loin dans ma réponse. PoA, quand on dit c'est un protocole qui permet de distribuer des badges digitales, en fait PoA a un contrat intelligent dans la blockchain d'Ethereum. qui est un contrat unique, qui fait aussi sa force, c'est-à-dire que POAP est un des protocoles les plus anciens, les plus sérieux de l'écosystème NFT, avec un cas d'usage très simple à comprendre qui est celui de Badge.

Terry : Pardon, je te coupe juste là-dessus sur la maturité du protocole. Est-ce que tu as une idée sur le nombre de contributeurs du coup sur le smart contract pour la fourchette de personnes qui ont participé à son développement ? Parce que si je ne dis pas de bêtises, c'est open source. On est d'accord le code qu'il y a derrière ?

Tomás : Le code est open source, mais le code est ouvert. dans le sens où le code est visible, parce que tout dans la blockchain est totalement transparent, tout est lisible, tout ce qui est écrit, après tout est anonyme aussi. Ce qui est ouvert, et on ne parle pas d'open source parce que ce n'est pas une question de source du code, on parle de protocole ouvert, Ce qui est ouvert, c'est l'utilisation de POAP. POAP est un protocole qui est une plateforme qui permet à n'importe quelle communauté de émettre des certificats digitales, des badges digitales, des POAP. On les appelle communément des POAPs. Donc, de distribuer des POAPs à une communauté. Donc, il y a un peu un aspect plateforme. C'est-à-dire que n'importe qui peut aller se renseigner sur Internet. On va sur POAP.xyz et on va pouvoir remplir un formulaire. avoir des liens de distribution de ce NFT de preuve de participation avec une image qu'on aura choisi, avec des petites choses qu'on aura fait. Donc il y a une idée de plateforme.

Terry : Et du coup, juste pour faire une pause sur ça, donc merci pour la nuance entre code ouvert versus open source, parce que tu vois, c'est une nuance que je n'avais pas spécialement, donc ça veut dire que concrètement, vous avez des contributeurs, enfin votre équipe qui a codé le protocole, et le fait que n'importe qui peut voir ce qui a été codé. Exactement, oui. Mais en termes de transparence, ça va jusqu'où en fait ? Est-ce que l'ensemble du code est visible ? Est-ce qu'il y a des parties qui sont complètement invisibles, qui sont propriétaires et non visibles ?

Tomás : L'ensemble du code est visible et disponible avec les bons outils, on peut le voir parce que la blockchain est totalement, comme je le disais, transparente mais anonyme. Après, il y a une compagnie qui s'occupe de gérer une entreprise, qui s'occupe de gérer ce protocole et d'en assurer sa sécurité et d'en assurer la maintenance. Ça, ça veut dire que sur la blockchain, ce protocole, ce contrat intelligent existe et distribue des POAP, mais il a besoin d'être mis à jour, maintenu, amélioré et donc ça, c'est des choses qui sont faites par l'équipe de POAP.

Terry : Et c'est là du coup, juste pour reboucler, c'est là où vous n'êtes pas open source, c'est que vous avez quand même une équipe dédiée au niveau de la maintenance de ce code, contrairement à des communautés type sur du WordPress par exemple, où tu as des pull requests, des gens qui vérifient. Là, là vous êtes...

Tomás : On n'a pas la prétention d'être un système informatique open source, on a juste la prétention d'être un protocole ouvert où n'importe qui est en mesure de créer des badges de présence et de participation et les distribuer en communauté En revanche, c'est là où le sens de la création de l'agence POAP Studio fait tout son sens et c'est sur ça sur lequel moi je travaille avec mes associés, c'est POAP Studio c'est que l'idée c'est de pouvoir maintenir, construire ce protocole, le maintenir et le faire tourner à des coûts très importants. Et maintenant, POAP est devenu le plus grand distributeur au monde, en tout cas sérieux, de NFT. Pourquoi ? Parce que comme tout le monde peut s'en servir, en fait il y a déjà 6 millions de ces badges qui sont distribués dans le monde. et donc 6 millions de NFT qui sont distribués à des membres des communautés par ces communautés.

Terry : Donc pareil, je refais, tu me dis si je dis une bêtise, mais j'essaye de refraser avec Pmo pour simplifier les choses. On reprend l'exemple des cartes ou des badges des Rolling Stones. Quand tu parles de 6 millions du coup de NFT distribués, ça ne marche pas comme ça, mais si je devais faire une métaphore vraiment sur... imaginons que l'entreprise qui distribuait les badges des Rolling Stones s'appelle PoHap et qu'en bas ça soit écrit By PoHap, ça veut dire que là tu vas avoir 6 millions d'assets digitals qui pourraient être, qui ont été distribués. sur lesquels on pourrait voir écrit Bye Pop.

Tomás : Exactement et cette idée de BuyPOAP est intéressante parce qu'en fait tout ce qui fait la force de POAP c'est que tous ces petits jetons, tous ces collectionnables digitales viennent du même contrat intelligent. Il y a un seul contrat intelligent donc il y a un effet échelle qui se crée sur le fait de travailler avec une même technologie, un même protocole qui est très importante parce que POAP a été la façon la plus simple de distribuer un NFT très longtemps au sein des communautés un peu niche de blockchain ou web 3, mais ça reste la façon la plus simple de distribuer un NFT aussi dans un univers mainstream corporate où en fait les gens n'ont pas de wallet, n'ont pas de portefeuille digital, n'ont pas des comptes Ethereum et en fait ils ont besoin de démarrer quelque part. PoP a fait un énorme travail sur l'aspect parcours utilisateur où en fait pour pouvoir recevoir ce jeton digital, cette pièce de collection digitale, on a simplement besoin de donner, si on n'a pas encore un portefeuille digital, un email pour pouvoir le réserver et pour le transformer en NFT ou le migrer à la blockchain plus tard quand on sera suffisamment mature pour le faire ou quand on aura compris comment ça marche ou on sera intéressé à ça. Ce qui fait que les marques peuvent devenir un peu comme les initiateurs de leur communauté dans cet univers NFT. C'est-à-dire que je n'ai pas besoin de grand-chose pour avoir un pop-up au début.

Terry : Et je pense que c'est important de parler, arrête-moi si je dis une bêtise, mais quand tu dis on a besoin juste d'un email pour en gros le réserver, ça veut bien ce qu'on pourrait dire mais attends il m'expliquait avant que la blockchain tout est décentralisé là en fait il me dit que juste avec un email il garde mon NFT non en fait tu gardes le fait qu'il va falloir émettre un NFT mais tu vas pas toi avoir l'NFT.

Tomás : On ne peut pas t'assurer la propriété d'une pièce digitale en s'appuyant sur les NFT, si on n'a pas un portefeuille, un portefeuille de la blockchain Ethereum dans lequel pouvoir te donner cette pièce digitale. Donc, on est obligé de créer des passerelles dans ce sens et PoP a souvent été appelé un peu comme du Web 2.5. parce que tant que tu as une collection de POAP ou de petits badges avec un email, en vrai, tu restes dans un web très web2. Je veux dire, en fait, on peut toujours faire ça. Moi, je mets un email et je collectionne des pièces. L'idée, c'est de pouvoir aussi être suffisamment souple pour être inclusif. nous on est en tant qu'agence, on est confronté tout le temps à cette problématique, les marques ils veulent bien se prêter au jeu, jouer avec nous, on a vraiment de super belles références, on a travaillé avec beaucoup de marques de luxe, beaucoup de marques premium, beaucoup des marques qui en fait sont les premiers à impacter par cette idée de révolution digitale. En fait, il y a le monde de l'art qui a été révolutionné par les NFT, par cette idée de propriété digitale. Et tout de suite, ce qu'ils ont en deuxième rang, c'est l'univers du luxe, du fashion, de la mode, des marques premium, où leur storytelling de marques fait qu'en fait, ils ne vendent pas uniquement un bien, ils vendent aussi une histoire autour. Et donc, toute cette idée artistique de raconter une histoire avec des pièces de collection, tout ça se marie très bien avec des marques premium. Donc nous, on travaille presque exclusivement avec ces marques-là, en leur proposant d'utiliser cette technologie pour raconter des histoires et pour créer des collections un peu propres, dans cette idée un peu Album Panini comme mentionné. Et pour revenir un peu à ce que tu demandais avant, tous les badges sortent du même smart contract. En revanche, Dans ce paquet, il va y avoir les pop-up que tu as voulu donner pour ton anniversaire ou ton mariage à tes 25 amis et les badges que, je dis n'importe quoi, une grosse marque connue, que H&M aurait voulu donner à sa communauté parce qu'il lui a acheté un vêtement ou parce qu'il a visité son flagship store à...

Terry : Patagonia.

Tomás : On va dire Patagonia. Et du coup, ces éléments-là, du coup, il y a un usage commercial de ce protocole ouvert qui à un moment, le protocole, si ça continue de grandir, va avoir besoin de capitaliser. Donc en ce moment, on divise un peu l'usage personnel de POAP pour des expériences de vie plutôt à titre personnel ou en tout cas associatif ou de petit niveau. Mais si on commence à vouloir créer des campagnes marketing avec POAP, ça, ça va engendrer des coûts parce que derrière, il y a un bénéfice commercial pour l'entreprise. Et donc du coup, il y a un peu une façon de gérer ça comme ça. C'est un peu, il y a l'usage commercial qui va devenir payant très bientôt avec des montants très bas par pièce. Et après, il y a cette idée d'agence de service premium, qui est POAP Studio, qui va accompagner les boîtes beaucoup plus dans l'aspect conseil, accompagnement, définition d'une stratégie, s'occuper de créer des expériences digitales par-dessus le protocole POAP. Notamment, je donne un exemple, nous pour les entreprises, on crée des parcours digitaux de collection de ces pièces qui sont totalement brandées par rapport à la marque, qui sont RGPD compliant, qui répondent à beaucoup de besoins du monde corporate européen et mondial. En revanche, quand on distribue pour son anniversaire un POAP, on va passer par des pages hyper standardisées avec le look and feel de POAP et ça va être beaucoup plus simplifié. Nous, on va pouvoir ajouter une couche de customisation très importante pour répondre à des besoins corporate.

Terry : Hyper clair et donc par rapport à un peu, je pense que tu as bien dépeint ce que vous faites, ce que fait POAP, ça me fait juste penser, j'en profite pour poser une question sur la notion layer 1, layer 2, on parle souvent de ce couche 1, couche 2 sur la blockchain, là POAP ça se positionne à quel niveau du coup, c'est du layer 2, c'est du Est-ce que tu pourrais définir un peu.

Tomás : Ce que… Là, ça commence à être un peu à la limite de mes capacités techniques d'expliquer bien ça. Moi, je le comprends plus ou moins, mais c'est d'expliquer bien ça.

Terry : Très clair.

Tomás : Moi, je pense que ça, c'est une notion un petit peu différente. C'est-à-dire que la notion de layer 2, c'est une notion, c'est une idée technique de dire en fait, à un moment, la blockchain typiquement c'est l'Ethereum avec cette idée qu'elle permet de créer des applications dessus. En fait, elle devient très congestionnée pour le dire de manière simple. C'est, on demande à une blockchain de faire quelque chose qui commence à être trop volumineux. Donc, l'idée du layer 2, très conceptuelle, c'est de dire en fait on va faire des espèces de mini blockchain. par-dessus la blockchain, il y aura une espèce de colonne vertébrale principale qui sera la blockchain Ethereum et il y aura des choses qui vont se passer ailleurs. Et on va mettre des points de contact et on va inscrire des informations résumées et compactées de ce qui se passe dans les autres blockchain dans la colonne vertébrale de vase pour assurer la sécurité des éléments c'est un peu comme un peu comme si vous je vous disais ok avant de enregistrer la transaction dans la blockchain ethereum je vais attendre un mois de transactions qui se passent à côté dans un autre endroit, je vais compacter tout ça dans un résultat final et je vais l'inscrire dans la blockchain une seule fois. Au lieu de mettre 100 transactions, je vais mettre une seule. Et donc ça va permettre d'alléger la charge à laquelle Ethereum doit répondre pour effectuer des tâches dans un deuxième niveau. POAP utilise plus ou moins cette notion-là, c'est-à-dire que si moi je voudrais créer un NFT directement dans la blockchain d'Ethereum, ça, ça suppose que la blockchain effectue une sorte de travail. Pour effectuer ce travail, la blockchain, elle est rémunérée. Cette idée de décentralisation vient avec un modèle où, pour la faire tourner, il y a quelqu'un qui doit stocker ses éléments. Ils sont stockés de manière totalement éclatée et décentralisée dans plein d'ordinateurs dans le monde. Ça, c'est le principe conceptuel comme ça. Un peu comme quand on télécharge un film pirate. Pas comme si je ne l'avais fait jamais, mais c'est le même principe. Et du coup, pour rémunérer le travail des gens qui collaborent à la maintenance du réseau, en fait chaque transaction qui est réalisée dans Ethereum, il y a une toute petite partie qui est prise pour rémunérer le réseau. Et donc quand on crée un NFT, Quand on crée un NFT, on appelle ça minter, donc forger un NFT comme si c'était une médaille, quand on la forge, en fait le réseau récupère un petit peu d'argent. Du coup, moi en tant que créateur d'expérience autour de Protocol.web, moi je ne peux pas dire à des gens qui ne savent même pas ce que c'est la blockchain, en fait il va falloir payer pour avoir le pins digital. Donc pour résoudre ça, POAP ce qu'il fait c'est qu'il assume les coûts de transaction des créations de POAP, mais il ne les mint pas sur la blockchain principale Ethereum, mais il le mint sur une chaîne parallèle d'Ethereum qui s'appelle Gnosis Chain sur laquelle on travaille et qui est très ancienne et très confiable. Et en fait on peut, les coûts de transaction sont beaucoup plus bas dans cette blockchain que dans Ethereum même si elles sont liées. Et donc on va pouvoir le minter de façon gratuite pour le collecteur. Donc nous en assumant tous les coûts de transaction. Ce qui veut dire que non seulement il faut, on est en mesure de rendre plus simple l'accès, la barrière à l'entrée, ça on va la simplifier. Sinon qu'on est en mesure aussi de distribuer un POAP à des personnes qui n'ont pas encore des crypto-monnaies. Autrement, il faut avoir un wallet, un portefeuille digital et il faut avoir déjà la crypto-monnaie genre par exemple Ethereum, il faut avoir des Ethers dans ton portefeuille digital d'Ethereum pour pouvoir minter un NFT pour la première fois. Parce que ça, c'est beaucoup de pas, beaucoup d'étapes et des barrières à l'entrée pour le monde des gens qui n'ont pas des wallets digitales, des wallets dans Ethereum. Donc du coup, POAP répond et résout beaucoup de ces problèmes-là.

Terry : Et du coup la question qui me vient, après je ne veux pas non plus être trop long, mais la question qui me vient suite à ça, c'est comment tu ramènes ça ? Parce que POAP c'est sur Ethereum, mais là comme tu expliques du coup le mint des NFT POAP ils sont faits sur une blockchain parallèle, mais est-ce que du coup ça peut être remis dans la blockchain Ethereum ?

Tomás : Ça peut être remis totalement, mais par contre là on va demander à l'utilisateur, le propriétaire de ce POAP, de payer les frais de transaction. On va te dire ok très bien, tu peux le migrer à la blockchain principale, mais payent les cotransactions qui peuvent être très élevées à des moments différents sur le réseau Ethereum. Ça peut coûter 25, 30, 50 dollars de minté en NFT.

Terry : D'accord.

Tomás : Donc pour des NFT qui sont des pièces d'art qui valent 5 millions, tout va bien, il n'y a pas de problème. Mais pour une preuve de présence, c'est un sujet. Si je dois payer 25 dollars à chaque pour les récupérer, ça devient cher.

Terry : Et du coup le smart contract pop-up il est présent sur Ethereum et sur cette blockchain alternative également ?

Tomás : Oui, mais après c'est une blockchain qui est très liée à Ethereum. Donc en gros ce qui se passe c'est que quand on le sort d'une, elle est dans l'autre mais il n'est pas dupliqué.

Terry : D'accord, ok.

Tomás : Là où POAP travaille énormément, c'est dans les intégrations sur les fournisseurs de portefeuilles digitales. Et typiquement, la grande majorité des portefeuilles digitales existants et les plus connues, comme celui physique, un peu un champion français qui est Ledger, comme Coinbase Wallet, comme Rainbow Wallet, maintenant Metamask qui est en train de finir l'intégration. En fait l'idée c'est pas que les gens aient besoin de passer tous ces pop-ups à Mainnet Ethereum, Plutôt l'idée c'est que les portefeuilles comprennent que les POAP sont une pièce qui ont une valeur de statut dans l'univers digital, parce qu'en fait ça commence à te définir un peu ton profil, tes POAP, c'est un peu tes expériences. que les gens puissent les visualiser dans le portefeuille plutôt que que les gens aient à les migrer pour pouvoir les voir. Et donc tous ces portefeuilles digitaux que je viens de mentionner, ils affichent de manière native les POAP parce qu'ils vont scanner la blockchain parallèle dans laquelle POAP mine ses badges, ses preuves de présence. Et du coup, tout simplement, on les visualise et c'est tout, et ça finit là. Donc nous, on est beaucoup plus partant dans ce sens-là. C'est-à-dire l'idée, c'est qu'on le comprenne comme un élément du profil de la vie web 3, de la nouvelle vie que les gens ont commencé à avoir, plutôt qu'on les oblige à payer des frais de transition pour les migrer.

Terry : Donc pour refermer le sujet, en fait ce que tu expliques c'est que là on est rentré très dans la partie technique, mais d'un point de vue utilisateur lambda, ce que je veux c'est pouvoir voir que j'ai effectivement ces assets digitaux et grâce à des partenariats ou en tout cas le fait que les wallets, du coup les ledgers et autres, soient intégrés sur cette blockchain moins connue, mais en tout cas dans laquelle PoA peut créer ses NFT, permet du coup à celui qui a un wallet ledger de voir effectivement qu'il a ses POAP et il n'a pas besoin lui de savoir que c'est sur Ethereum ou sur une autre blockchain tant qu'il peut voir qu'il les a et qu'il peut les échanger en fait.

Tomás : Exactement.

Terry : Donc on est plus là sur un aspect de comme tu disais de notion de preuve sociale ou en tout cas enfin une notion vraiment d'usage que POAP devienne aussi quelque chose un peu comme la référence des NFT dans le Web3 quoi.

Tomás : C'est déjà plus ou moins le cas. On est vraiment le leader à en discuter sur la preuve de présence. D'ailleurs POAP, ça veut dire Proof of Attendance Protocol, donc c'est vraiment... Ah oui, ça je ne l'ai pas dit, j'aurais dû le dire au début. P-O-A-P, donc POAP, c'est parce que c'est Proof of Attendance Protocol, et donc c'est cette idée de je donne des pièces en tant que preuve de participation ou de présence. Et POAP est le plus ancien, le plus gros et un peu le seul sur ce créneau. Ce qui fait que c'est devenu une sorte de standard référence. Dans le milieu très niche du Web3, les gens arrivent dans un événement et ils disent, presque on est déjà à la phrase de POAP or it didn't happen. où est le POAP, que je vais récupérer comme ça, je sais que je suis là. Il y a des gens même qui vont à des events juste pour le POAP, comme ça ils peuvent dire que c'est là, ils restent 5 minutes et ils partent. C'est des cas extrêmement poussés ou des exemples bêtes que je donne, mais dans la niche Web3, POAP est quelque chose de très très connu et très célèbre. Notre travail en tant qu'agence, c'est de le ramener petit à petit au monde beaucoup plus de l'adoption massive et aux communautés plus classiques et traditionnelles.

Terry : Très très clair, et du coup pour peut-être finir sur une note un peu moins technique, au niveau des NFT pour les marques, donc là tu as vraiment expliqué en quoi ça pouvait avoir un intérêt, quels sont toi les gros challenges, les gros enjeux que tu vois pour les marques et les difficultés qu'elles peuvent rencontrer ou qu'elles rencontrent déjà sur passer à l'usage des NFT dans le cadre des programmes de fidélité, de faire vivre leur communauté, quels sont un peu les les vrais points de friction qu'il y a. Alors on connaît les points de friction de base qui sont ceux de l'usage, c'est-à-dire mes pots à pieds réponds comme tu disais déjà grâce à l'expérience utilisateur que vous pouvez fournir au travers de la plateforme pour créer ses propres collections etc. mais quels sont un peu les gros points de friction qu'il y a aujourd'hui et les problèmes à résoudre dans ce milieu là pour permettre aux marques d'utiliser le plus possible les NFT pour leurs programmes de fidélité et tous les programmes de partenariat.

Tomás : Moi, je pense qu'un des challenges importants, c'est celui de ne pas considérer que les communautés sont totalement étanches et de créer une sorte de chose parallèle que pour les, allez, une sorte de segmentation théorique du jeune crypto fan qui aimerait bien avoir des NFT, qui engagerait bien avec ses pièces digitales, donc des pièces de collection digitales. et considérer qu'à part il y a les gens qui ont par contre eux le problème de fidélité normal et classique. Tout le challenge pour moi ou la difficulté c'est d'essayer de construire des histoires communes et inclusives où on va ramener un petit peu de cette nouvelle technologie et on va pouvoir l'intégrer dans un programme de fidélité unique et qui valorise la vraie fidélité par rapport à la marque et pas la segmentation que le marketing aurait envie de faire pour attaquer. Donc, c'est aussi un peu mon deuxième point, c'est l'aspect opportuniste ou pas. Moi, je pense que les marques doivent travailler beaucoup sur l'histoire qu'ils veulent raconter et la façon dont ils veulent la raconter avec quelque chose d'un peu plus peut-être consistant dans le temps où on va proposer des bénéfices et des... ou des... oui, des bénéfices ou des accès qui sont en lien avec la communauté qu'ils ont, qui répondent à un vrai besoin de leur communauté, plutôt qu'un aspect purement opportuniste de, en fait, je vois qu'il y a d'autres marques qui vendent des collections de NFT et ils se font de l'argent, carrément, parce qu'en fait, il y a beaucoup de marques qui rentrent comme ça dans l'univers Web3, c'est-à-dire qu'ils lancent une collection NFT, pas du tout avec POAP, ils lancent une collection NFT, les gens l'achètent, achète les pièces un peu comme c'était les cartes baseball dont je parlais, ils achètent les pièces et après en fait il y a 10 000 personnes qui sont là et qu'il faut animer, il faut leur faire faire des choses, il faut continuer à les engager et ils ont engagé avec la marque souvent d'une façon totalement différente à celle dont la marque a l'habitude. C'est-à-dire que si tu es Gucci, tu vends des sacs, et tu as une communauté à côté qui t'a acheté des bonhommes qui disent Gucci comme une pièce digitale. C'est juste que ces personnes-là qui ont acheté le bonhomme, en fait, ils n'ont jamais rentré dans une boutique Gucci s'acheter un sac. C'est juste qu'ils engagent avec la marque de façon différente. Donc, soit on se comporte avec des stratégies totalement silotées, et c'est ce qui s'est passé plus ou moins jusqu'à présent, à part quelques contre-exemples, mais je pense que le challenge des marques, ça va être commencer à introduire cette notion de fidélité et de pièce digitale dans des programmes de fidélité beaucoup plus inclusifs et qui soient faciles à comprendre, où en fait il y a cet aspect où l'aspect aussi utilisation et UX est résolu.

Terry : Ok, très clair, gros enjeu quand même autour de ça parce que c'est pas, enfin même avec l'échange je vois que c'est pas simple pour des néophytes de rentrer dans le sujet mais du coup ça veut dire qu'il y a plein d'opportunités et plein de choses à construire autour donc...

Tomás : Pour donner peut-être un ordre de grandeur pour que les gens comprennent et aussi atterrissent un petit peu tout ce que je dis. Nous on travaille avec des marques comme la pharmaceutique Bayer, avec Michelin qui lance une collection NFT et qui ensuite a fait quelques événements. ou des marques de luxe français comme Christian Legoutin, mais aussi avec Visa. Donc ça peut vraiment partir dans tous les sens en termes de domaine d'activité. Ce qu'il faut comprendre, c'est plus qu'on est un outil d'animation et d'engagement. Beaucoup d'entreprises nous appellent pour créer des programmes d'animation de communauté interne. C'est-à-dire qu'ils vont distribuer ces badges pour représenter des challenges et des succès à l'intérieur de l'entreprise, pour marquer un petit peu un chemin, des preuves de participation à des formations en interne qu'ils ont besoin d'avoir. C'est un peu comme si tu avais l'album Panini de ta boîte. Mais le sort, ce n'est pas nécessairement uniquement pour des publics de consommateurs de retail, ça peut être aussi pour sur plein de choses différentes.

Terry : Donc vraiment une nouvelle façon de réinventer et de pousser le programme de fidélité au-delà même de là où on l'attend et où on l'a déjà. C'est-à-dire quand tu parles d'événements en interne de l'entreprise, c'est un exemple où aujourd'hui je pense pas qu'il y ait spécialement d'équivalent à un album Panini quand tu participes à un événement en interne. Ce que je veux dire par là c'est que là où aujourd'hui on sait très bien identifier les programmes de fidélité ou en tout cas le fait de collecter des points, des choses pour des marques connues, principalement dans le retail, ce qu'apporte et ce que permet les NFT c'est d'ouvrir déjà ça sur d'autres marques qui ne sont pas spécialement des marques où tu vas aller acheter des assets physiques en magasin. qui sont des marques qui vont vouloir aussi engager la communauté, ça veut dire parler avec leurs clients, comprendre leurs besoins, etc. Et là-dessus, les NFT peuvent apporter un support pour leur permettre d'avoir ces conversations et donc le penser au-delà du persona cible, le geek Web3 qui veut ses NFT, mais penser qu'en fait, en réalité, demain c'est tous les clients de cette marque qui vont potentiellement vouloir ou pouvoir interagir au travers de NFT avec la marque.

Tomás : Oui et il y a quelque chose de très intéressant dans cet univers NFT slash Web3 qui va, ou en tout cas Web3 qui va poser un challenge important aux marques, c'est qu'en fait le seul fait qu'ils soient décentralisés et stockés dans une base universelle comme une blockchain, font que ça ouvre tout de suite les possibilités de faire des collaborations et des croisements de programmes entre différentes marques. C'est-à-dire que moi, je vais pouvoir collaborer avec un artiste en tant que marque et que les deux communautés séparées de la marque et de l'artiste possèdent un même NFT avec lesquels ils vont pouvoir avoir des bénéfices. C'est-à-dire que l'artiste va pouvoir donner des bénéfices à sa communauté en collectionnant le NFT qu'il a fait en collaboration avec la marque. Et donc ça ouvre des possibilités beaucoup plus intéressantes de croisement de communautés. Donc ça, c'est des marques qui vont devoir s'y habituer parce qu'ils ne doivent plus penser uniquement leur communauté, leur programme de fidélité, mais il faut penser un peu plus vaste. Et si je pousse le trait jusqu'au bout, Adidas pourrait donner des bénéfices à des personnes qui ont des NFT Nike. Parce que, en fait, les gens, il suffit juste de le dire, le support technologique est là. En fait, le fait de travailler sur des programmes de fidélité avec des pièces de collection digitale fait qu'on a beaucoup moins de... d'efforts, de création d'infrastructures. C'est-à-dire que toute la partie sécurité, enregistrement, l'application qu'on devrait développer pour que tout ça soit présent dans une application et qu'on ne puisse pas la hacker et qu'on ne puisse pas dire en fait moi j'ai accumulé 1000 points alors qu'en vrai c'était pas toi c'était quelqu'un d'autre. Tout ça on n'a plus besoin de le faire parce que tout ça c'est supporté par l'infra de la blockchain. maintenant il faut travailler sur les histoires, sur qu'est-ce qu'on raconte et comment on le fait, avec un univers qui est beaucoup plus ouvert qu'avant et aussi un peu plus anonyme, donc il y a beaucoup de choses à modifier.

Terry : Oui, beaucoup de sujets et je pense aussi moi d'autres épisodes à venir sur ça, en tout cas je pense qu'on a fait un bon tour et on est rentré en douceur pour aller après un peu plus dans le cœur du sujet d'NFT, mais merci pour tout.

Tomás : Tout ce partage.

Terry : Du coup pour aller vers mes deux questions un peu type de fin d'échange, la première du coup c'est est-ce que tu as des convictions, une conviction forte avec laquelle tu es en général en désaccord avec tes pairs, donc dans le milieu là pour le coup Web3, NFT, blockchain.

Tomás : Je suis quelqu'un d'assez peu de très diplomate dans ce sens-là, donc je n'ai rien où je me sens que je suis en confrontation avec mes pairs. Peut-être juste que je suis très pragmatique et je pense que c'est une des raisons pour lesquelles, personnellement et avec mes associés, on a choisi de s'embarquer dans cette aventure avec l'agence de services professionnels sur un protocole POAP qui est quelque chose qu'on connaissait depuis sa création mais qui était un peu un pari pour nous. C'est parce qu'on croit fortement que le fait de travailler sur un cas d'usage qui est simple, qui est suffisamment simple pour que les gens comprennent ce que c'est, qui est inclusif et que tout le monde peut y accéder, est important pour moi parce que je ne suis pas un fanatique des NFT par définition. Donc moi je crois dans la vraie valeur ajoutée que ça peut apporter à des gens. Donc c'est pour ça qu'on travaille beaucoup sur cet aspect de Au final, qu'est-ce que le membre de la communauté, il y gagne à collecter ces badges ? Qu'est-ce qu'il y a derrière ? Est-ce qu'il y a un aspect purement sentimental ? Et si c'est un sentimental, ça suffit largement, mais qu'est-ce qu'il y a derrière ? Et on travaille beaucoup sur ces aspects. Ok, si vous le donnez, Pourquoi vous le faites ? Dans quelles raisons ? L'idée ce n'est pas d'utiliser un peu comme le coupon ou flyer distribué par un parachute que tout le monde peut avoir et que personne n'a intérêt, mais que vraiment ça a une valeur. et de communauté et personnel. Et donc on travaille beaucoup sur ça, sur cette idée de quelle est la vraie valeur ajoutée qu'on peut apporter. Donc ça, je ne suis pas dans l'âme un collectionneur NFT, je suis plutôt quelqu'un d'assez pragmatique.

Terry : Top pour ce partage et je pense que ça ferme bien sur tout ce que tu as partagé par rapport à l'intérêt à aller au-delà en fait. Quand les marques pensent NFT, il faut qu'elles pensent aussi du coup les autres usages qu'ils vont avoir autour. Tu parlais de partenariats entre des marques qui peuvent être des compétiteurs ou des artistes qui vont travailler avec des marques. et donc chacun va pouvoir apporter des choses à ces communautés respectives grâce à cette technologie-là sans avoir à se poser trop de questions sur les parties, est-ce qu'il y a de la fraude ou autre parce que justement ça on peut le confier à la blockchain et du coup faire confiance aux algorithmes qu'il y a derrière. Je pense que c'est assez intéressant et ça montre aussi un autre angle justement, comme tu dis t'es pas collectionneur d'art particulièrement et pour autant du coup l'intérêt des NFT va bien au-delà juste d'avoir cet asset digital même si au départ c'était pour ça que ça a été créé. Je pense que ça permet aussi d'ouvrir un peu, moi en premier, sur l'intérêt que ça peut avoir que d'avoir des NFT. Donc merci pour ça, et sur du coup la dernière question c'est les ressources, le recours, les lectures, les choses qui toi t'inspirent, donc pas nécessairement sur le WebPro ou sur les NFT, ça peut être des choses qui n'ont rien à voir, mais toi ce qui te nourrit intellectuellement et comment tu... Quelles seraient des choses qui t'inspirent ?

Tomás : Moi, pour mon travail, c'est un milieu où tout s'invente sans arrêt, parce qu'en fait on vend quelque chose qui n'existait pas. et qui commence à exister, donc c'est très compliqué. Il y a très peu de ressources bibliographiques sur de ce que c'est ou de ce que ce n'est pas. Moi, à titre personnel, j'ai été intéressé par cet univers blockchain, crypto-monnaie, ensuite NFT, il y a déjà cinq ans. Et à titre personnel, j'ai bien aimé aller essayer de comprendre le fonctionnement technique un petit peu pour essayer de savoir au final qu'est-ce que c'était. Donc, moi je me rappelle d'avoir fait un petit peu, d'avoir été surpris ou étonné de cet aspect un peu. Ah waouh, il y a vraiment un nouveau truc qui a été créé avec le... papier blanc ou white paper de Bitcoin que c'est vraiment cinq pages où en fait on lit quelque chose et on dit ah ouais en fait il a résolu un problème extrêmement difficile d'une façon assez élégante et ça ouvre un nombre de possibilités assez incroyable Et ensuite, c'est beaucoup d'échanges orales, beaucoup d'échanges avec des personnes. Donc plutôt, je vous incite à participer à les événements des communautés blockchain, NFT et crypto, qui commencent vraiment à devenir.

Terry : Chaque fois plus.

Tomás : Partie du monde normal donc c'est pas des geeks dans une conférence c'est vraiment tout le monde du directeur marketing jusqu'aux étudiants intéressés ou en passant par les les marques qui veulent être présentes. Donc vraiment, il y a beaucoup de choses qui se passent dans cet univers Web3 et notamment en France. Il y a beaucoup de conférences, beaucoup d'échanges. Donc moi, je vous invite plutôt à vous renseigner sur ces conférences où vous pouvez rencontrer vos pairs et commencer à comprendre ce qui se passe un peu dans cet univers Bouillon.

Terry : Ok, super. Merci pour ton temps et ton partage Tomás.

Tomás : Merci beaucoup.

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